Burkina Faso : L’ACMUR entend développer le métier de chargé de diffusion
Ambitieuse, la structure Arts, Clowns, Marionnettes et Musiques dans nos Rues (ACMUR), a proposé un projet de développement innovant dans le domaine des arts au Burkina Faso. Il s’agit « Des outils innovants pour la production et la diffusion de spectacles dans l’espace public ». C'est un projet financé par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et l’Union Européenne (UE) dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC).
21 816 270 FCFA, c’est le coût du projet « Des outils innovants pour la production et la diffusion de spectacles dans l’espace public ». Il est porté par la structure Arts, Clowns, Marionnettes et Musiques dans nos Rues (ACMUR). Le projet consiste à créer une plateforme digitale, à former des chargés de diffusion de spectacles, etc.
Boniface Kagambega (chemise blanche) avec deux bénéficiaires partageant des informations sur la mise en oeuvre du projet
L’idée est partie d’un constat, en 2020 où bon nombre d’artistes burkinabè peinaient à joindre les deux bouts à cause de la pandémie, Covid-19. La fermeture des frontières et la restriction des mouvements ont contraint naturellement certains créateurs au chômage technique. Pourtant, en tant qu’artiste les activités auraient pu se mener autrement malgré la crise sanitaire.
ACMUR va alors se pencher sur une plateforme digitale qui pourrait promouvoir, diffuser et vendre les créations artistiques où que l’on soit. « Si on ne plus voyager, on peut alors rester au Burkina Faso et proposer des artistes par exemple en Corée ou aux USA. Car, pendant que l’Europe était en crise, ses chargés de diffusion arrivaient à positionner leurs artistes. C’est un métier connu là-bas », a soutenu Boniface Kagambega, chef du projet. C’est toute la motivation de l’ACMUR dans ce projet qui a été financé par le FDCT et l’UE dans le cadre du PAIC-GC à hauteur de 18 543 830 FCFA. Cette subvention est destinée à la mise en œuvre du projet allant de la mise en place de la plateforme digitale, à la formation d’une douzaine de chargés de diffusion en passant par la création d’un spectacle « les passerelles de la paix ».
Arzoum Ilboudo explique le caractère innovant du site à créer
Arzoum Ilboudo, informaticien, est chargé de créer la plateforme digitale. « Cette plateforme est une vitrine pour pouvoir publier les informations de l’ACMUR et ses activités. Il sera également question de mettre en ligne des contenus qui seront accessibles. L’outil innovant c’est déjà mettre en ligne l’activité de l’association, ce qui n’était pas le cas », a-t-il laissé entendre.
L’équipe du FDCT s’imprègne de certaines informations sur la mise en oeuvre du projet
L’autre bénéficiaire du projet est un juriste de formation. Il s’appelle Arsène Anselme Namoano. Il envisage une carrière dans la start-up d’innovation technologique et la formation au métier de chargé de diffusion qui pourrait, de son avis l’outiller sur certaines techniques dans le management digital. « Un chargé de diffusion, je l’ai compris comme un manager hi-tech, parce qu’on parle d’orientation digitale, il y a nécessairement des outils innovants qui interviennent », a-t-il fait comprendre.
Lors du passage de l’équipe du FDCT dans le cadre de sa campagne de suivi évaluation des projets à Ouagadougou, Le taux de réalisation à ce niveau était estimé à 70%, selon Boniface Kagambega.
« le FDCT permet toujours de commencer un rêve. Nous ne pouvons que lui réitérer nos remerciements », a apprécié celui-ci.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
