Jeu d’acteur théâtre et cinéma : La compagnie Marbayassa renforce les capacités de 45 amateurs  

Les participants sont répartis avec leurs attestations de participation

Lancé officiellement le 17 juillet 2021 à Ouagadougou, le projet « Trait d’union », initié par la compagnie Marbayassa et financé par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), a connu son épilogue. 45 jeunes comédiens amateurs ont renforcé leurs capacités en jeu d’acteur et à la réalisation de film.  Ils ont acquis auprès de trois formateurs permanents (Jules Gouba, Bachir Tassembedo et Monique Sawadogo) les techniques de jeu sur la scène vivante et aussi devant la caméra.

Monique Sawadogo, SG de la compagnie Marbayassa

« Au théâtre, on joue pour mille personnes, mais au cinéma on joue pour une seule personne. Pourquoi ? Parce que la caméra, c’est une personne. C’est ça la différence et beaucoup ne le savent pas », a expliqué la secrétaire générale de la compagnie Marbayassa, Monique Sawadogo. Elle a alors estimé qu’il était si judicieux voire nécessaire d’organiser une série de formation pour mieux traduire la nuance et établir le pont entre le théâtre et le cinéma. Pendant huit (8) mois, elle a sillonné avec ses deux collègues, Koudougou, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou pour partager leurs expériences. Alors, la formation s’est déroulée en deux sessions dans chaque ville. La première a consisté à travailler le jeu d’acteur théâtre et la deuxième, le jeu d’acteur cinéma.

Pour être plus pragmatique, les participants ont été appelés à réaliser des capsules qu’ils ont diffusées lors de la cérémonie de restitution. Selon le formateur Jules Gouba, on ne peut pas former un comédien en dix (10) jours certes, mais le projet « Tait d’union » amène les participants à découvrir les coulisses des créations et des réalisations.

Participante de Ouagadougou, Madiara Tamani repart encore plus outillée en théâtre et cinéma

« Ces 20 jours de formation m’ont éclairée sur la limite entre le théâtre et le cinéma. On s’est exercée dans le théâtre, on a fait la scène. J’ai ensuite été assistante à la réalisation. J’ai appris comment prendre les plans, le rapprochement, à quel moment ? », a témoigné la participante, Madiara Tamani.

Sami Raymond Momo, étudiant en lettres modernes a également pris part à cette formation. Il a avoué n’avoir jamais joué ni dans le théâtre ni dans le cinéma. Désormais, il peut interpréter un personnage sur scène ou au cinéma ou même assister un réalisateur. Il envisage déjà une carrière puisque le théâtre est une passion qu’il vit depuis l’enfance.

L’Etalon de Yennenga 1997, Gaston Kaboré (gauche) et venu soutenir la pépinière

Le projet « Trait d’union » a été financé par le FDCT en collaboration avec l’Union Européenne dans le cadre du PAIC-GC, à hauteur de plus de 14 millions FCFA. Le directeur des études et de l’assistance technique de ladite institution, Yaya Soura présent à la clôture s’est montré satisfait dans son allocution. « Aujourd’hui, nous sommes satisfaits. On s’inquiétait des résultats sur comment pouvoir faire d’abord un niveau 1 et ensuite aboutir à une production qui met en évidence donc le travail qui a été fait. Est-ce que les formés allaient pouvoir être sur la scène pratique et mettre à contribution ce qu’ils ont appris ? », s’était-il interrogé. Mais, après avoir vu la restitution des travaux par les participants, il a lui-même demandé aux invités d’ovationner toute l’équipe de la compagnie Marbayassa. M. Soura a par ailleurs invité les acteurs culturels à postuler pour les prochains appels à projets du FDCT.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré