Bobo-Dioulasso : La grande première de « Le Musée de Médée Kali » à l’Institut Français

Bobo-Dioulasso : La grande première de « Le Musée de Médée Kali » à l’Institut Français

L’Institut Français de Bobo-Dioulasso a accueilli, dans la soirée du 2 octobre 2021, la grande première du spectacle « Le Musée de Médée Kali ». C’est une seule en scène de plus d’une heure avec la comédienne Halima Nikièma qui a transporté les spectateurs dans la mythologie grecque.

Toute l’équipe qui a participé à la création

Le 25 août passé, la pièce « Le Musée de Médée Kali », avait été présentée devant un public restreint et ciblé en vue de l’améliorer. Après avoir intégré les critiques et autres commentaires, l’étape de l’Institut Français de Bobo-Dioulasso marquait la diffusion officielle soit la grande première. Les amoureux du 6e art de la ville de Sya ont répondu présents en prenant d’assaut les gradins de l’établissement français. Durant plus d’une heure, Halima Nikièma, seule en scène va faire voyager son auditoire dans la mythologie grecque. Puisque sa pièce est une adaptation du texte « Médée Kali » de l’auteur français, Laurent Gaudé.

Dans une mise en scène de l’auteure-dramaturge-comédienne, Lionelle Edoxi Gnoula, l’histoire de Médée Kali bien qu’elle reste originale s’adapte aussi bien à un contexte africain. En fait, Médée Kali relève du théâtre classique et contemporain. La pièce est une tragédie.

La responsable de l’Institut a apprécié le spectacle

Halima Nikièma dans cette adaptation burkinabè, joue la femme marginalisée, car son rejet l’amène à se révolter et s’en suit une longue traversée du désert. Elle qui, incarne la mystérieuse Médée Kali, veut sauver ses enfants qu’elle a tués pour punir leur père. Folie ou passion démesurée ? Peine, souffrance, amour, charme, poésie, rap, musique, s’entremêlent dans un décor muséal. La scénographie est de Issa Ouédraogo. L’expressivité du jeu d’acteur est à la fois virulente et poétique.

Si pour Lionelle Edoxi Gnoula, l’auteur du texte « Médée Kali » s’est inspiré de la déesse Kali, il n’en demeure pas moins que l’histoire reflète une certaine mythologie africaine. D’ailleurs, le comédien Mamadou Ouattara qui a avoué avoir suivi une formidable pièce a soutenu que la mythologie grecque se rapproche de notre contexte africain.  Des Médée Kali, à entendre la metteuse en scène, on en trouve dans nos villages. Elle cite l’exemple de ces femmes traitées à tort de sorcières et bannies de la société.

En tout cas Halima Nikièma restitue le personnage avec une forte énergie. Elle est accompagnée des musiciens Hamidou Bantagnon dit Ledoux (clavier) et Marcel Balboné dit Balboss (percussion) sur scène.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré      

CATEGORIES
MOTS-CLES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)