BBDA : La lourde responsabilité de Samuel Garané
Nul n’est irremplaçable, a-t-on coutume d’entendre. Mais, force est de reconnaître que certaines personnes marquent d’une empreinte indélébile leur passage à la tête d’un département ministériel ou d’une direction donnée. En d’autres termes, des hommes et des femmes donnent par leur engagement, action ou dynamisme l’impression d’être inamovibles. Loin de nous, tout griotisme gratuit et naïf, il faut admettre que l’ex-Directeur général du Bureau burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), Wahabou Bara dit Walib Bara est l’un d’entre eux.
Après cinq années passées à la tête du BBDA, le fondateur de la structure de production «Vision parfaite» a été remplacé, le 22 juillet 2021 en Conseil des ministres par Samuel Garané, juriste, administrateur des services touristiques. Et c’est dans l’ordre normal des choses, notamment en politique ou dans l’administration.
Comme l’a si bien illustré quelqu’un, un strapontin politique ou administratif est dès le premier jour un fauteuil éjectable. En un mot comme en mille, Walib Bara serait de toute façon parti un jour ou l’autre.
C’est une lapalissade de le dire, Walib Bara est un homme averti du showbiz, bien rompu aux arcanes de la gestion culturelle et artistique et qui s’abreuvait dans la même source que les artistes. Il a joué son rôle de DG du BBDA engagé pour la vulgarisation des droits d’auteur et l’instauration de la culture du paiement des redevances. Walib Bara a incarné le droit d’auteur au pays des Hommes intègres.
Outre une vulgarisation sans précédent du droit d’auteur auprès de toutes les couches de la population burkinabè, l’ancien DG compte à son actif plusieurs hauts faits d’armes. Le mois du BBDA, le Fonds d’aide aux anciens membres du BBDA, l’extension inédite du droit d’auteur aux acteurs du théâtre, etc.
Comme on le constate, Samuel Garané, qui prend officiellement fonction ce 26 juillet 2021, hérite alors d’une lourde responsabilité qu’il devra au cours de son mandat travailler à dynamiser davantage. Sans vouloir faire du copier-coller ou du « Walib Bara bis », le nouveau patron du BBDA devra cependant s’inspirer non seulement des valeurs (dynamisme, engagement, dévouement, etc.) tant mises en exergue par son prédécesseur mais également s’appuyer sur les acquis engrangés par celui-ci.
Car, ce n’est pas toujours chose aisée de remplacer du jour au lendemain un tel charismatique personnage. Nul ne demeurant éternel dans un poste, Walib Bara est parti. Il a joué sa partition. De nombreux chantiers restent encore inachevés au BBDA, et les défis énormes. En attendant, bonne chance à Samuel Garané, nouveau Directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA).
La Rédaction
