Redevance de droit d’auteur : Le BBDA invite les pharmacies à s’acquitter

Dans le passé, le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), avait eu des couacs avec des pharmaciens. Ces derniers, exploitants des œuvres de l’esprit, publiquement dans leur espace (pharmacie) doivent conformément à la loi 048-2019/AN du 12 novembre 2019, s’acquitter de la redevance du droit d’auteur.

En effet, la redevance de droits d’auteur par définition, est une somme perçue par le BBDA de fait de l’exploitation d’œuvres protégées par la loi 048/AN portant protection de la propriété littéraire et artistique au Burkina Faso. Faute d’informations suffisantes peut-être, certains pharmaciens s’étaient montrés réticents quant au reversement de la redevance. Le BBDA dans sa nouvelle dynamique, a entrepris de redoubler d’effort dans la sensibilisation afin de vulgariser les textes en matière de droit d’auteur.

Le DG du BBDA (milieu) accompagné de l’ambassadeur du BBDA, Dez Altino (droite)

C’est dans un tel contexte que les rencontres avec les utilisateurs d’œuvres sur la place publique se multiplient ces derniers temps. C’est alors le tour des membres du Conseil régional du Centre de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso d’être courtisés.

« Lorsque, vous allez dans les pharmacies, vous avez un poste téléviseur qui permet donc l’émission des clips vidéo ou de film. Il était alors important qu’on puisse se rapprocher des pharmaciens et leur expliquer que toute utilisation publique d’une œuvre du répertoire est assujettie à une redevance de droit d’auteur », a expliqué le Directeur général du BBDA, Wahabou Bara.

« Regarder une télé dans nos structures, c’est pour l’information. Ce n’est pas pour regarder des films. L’objectif, c’est pour donner l’information aux patients qui arrivent, le temps qu’on leur serve leur médicament. C’est tout ! », a répliqué le Docteur Nédié Nao, Président du Conseil régional du Centre de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso.

Président du CRC-ONPBF, Docteur Nédié Nao

Cette rencontre devrait alors permettre de sensibiliser davantage pour mieux cerner les modalités de paiement de cette redevance de droit d’auteur, mais aussi de comprendre la destination de ces montants que le BBDA perçoit. Sinon, pour le Docteur Nao, si l’« information juste » est donnée, il n’y a pas de raison de refuser d’accompagner le BBDA dans l’atteinte de ses objectifs. Toujours selon ce dernier, ceux qui seront toujours réticents, peuvent décider de ne pas utiliser le poste téléviseur dans leur pharmacie. « S’il n’y a pas d’exécution publique d’œuvres, le BBDA est dans l’obligation de surseoir », a confirmé le DG du BBDA.

Au cours de cet atelier de sensibilisation, l’ambassadeur du BBDA, Dez Altino en guise d’appui au BBDA, a invité les pharmaciens à soutenir la création des artistes en payant simplement leur redevance.

Ram OUEDRAOGO