Achille Ouattara : Un virtuose burkinabè de la guitare basse
Il est musicien, auteur, compositeur et interprète. Son arme de prédilection est la guitare basse. Il explore plusieurs styles musicaux notamment l’afro-jazz teinté du mandingue. Artiste-musicien tout complet, notre fils intègre, originaire de la région des Hauts-Bassins, a passé le temps de sa vie à jouer de la musique. Bien que peu de Burkinabè le connaissent, il est tout de même arrivé à se positionner à une échelle internationale. Achille Ouattara, puisque c’est de lui qu’il s’agit est notre coup de cœur.
Né en Côte d’Ivoire, de parents burkinabè, l’environnement musical s’impose vite au petit Achille qui se laisse entraîner par les vibrations rythmées de la basse. A seulement 13 ans, il se découvre une passion et se soumet à son destin. Il envisage une carrière dans le 4e art. Tout amoureux de la guitare basse, il va avec le soutien et surtout la bénédiction de son père, obtenir son premier instrument, la basse. Autodidacte, persévérant et très déterminé il est vite repéré par la légende africaine de la batterie, Ablo Zon. Ce dernier, confie Achille, l’aide à se construire artistiquement en trouvant donc sa personnalité musicale. Feu Victor Demè (Burkina Faso), Cheick Tidjiane Seck (Mali), Afrikan Protokol (Belgique) pour ce ne citer que ces sommités et groupe célèbre européen en ont profité des services du jeune homme.
Achille dans sa quête de rompre avec les arcanes de la basse, fait naturellement la connaissance de son aîné, Sylvain Dando Paré, l’autre bonne réputation de la guitare basse au Burkina Faso qui, on se rappelle, avait accompagné Alpha Blondy sur scène au Festival Bebop en 2011 au Mans (France).
L’aventure d’Achille Ouattara s’étendra jusqu’en Europe où il fit la découverte du groupe belge, African Protokol. Cette formation musicale tombe sous le charme du Burkinabè et lui demande de faire chemin ensemble. C’est ainsi qu’Achille devient alors le bassiste attitré du groupe. Notre étalon enchaîne les tournées, çà et là. Avec ses coéquipiers, ils parcourent l’Europe. A côté, il se montre aussi disponible parallèlement pour animer des ateliers, des masters-class, des cours dans les centres de musique, etc.
Fort de cette expérience, le virtuose de la guitare basse a marqué une halte pour présenter son premier album individuel « Douahou » (bénédiction) de sept (7) titres en 2017. L’opus est le fruit d’une riche balade musicale du bassiste, un cas d’école pour cette jeune génération qui aspire à une carrière musicale, la vraie. Douahou est sur le marché discographique et sur les plateformes de téléchargement. La chanson Koro, entièrement dédié à Ablo Zon est fortement recommandée.
Malick SAAGA