Concert de Diamond Platnumz à Ouagadougou : Malgré le maigre public la star tanzanienne assure et Kayawoto rassure

Concert de Diamond Platnumz à Ouagadougou : Malgré le maigre public la star tanzanienne assure et Kayawoto rassure

Annoncée pour deux concerts au Burkina Faso, la star tanzanienne, Diamond Platnumz a honoré son premier rendez-vous, hier samedi 3 avril 2021 au Palais des sports de Ouaga 2000 devant un maigre public. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Problème de communication ? Nul ne saurait y répondre avec exactitude. Et comme si cela ne suffisait pas, le spectacle a été émaillé de problèmes techniques dus à l’amateurisme des occupants de la régie technique. Certaines prestations ont été faites en a cappella. Un anachronisme pour une star d’envergure internationale tel, Diamond Platnumz.

Il est 19 heures 55 minutes au Palais des sports de Ouaga 2000. Pour une star de renommée continentale et internationale, le parking parsemé d’engins nous a paru assez étrange. Même les vendeurs ambulants semblent aux abonnés absents.

Une fois  dans la salle, le constat est sans appel. La pelouse accueillant le concert de Diamond Platnumz est pratiquement vide. Il est déjà 20 heures passées, et quelques organisateurs font d’incessants allers retours. Un mauvais présage ?

Diamond Platnumz a fait son show en parfaite harmonie avec son public

A l’intérieur de la salle, le décor de la scène à l’image d’un artiste de la trempe de Diamond Platnumz laisse à désirer. Que dire du dispositif sonore dès l’entame de l’animation ? Le concert a-t-il été improvisé ? S’interroge notre voisin de gauche, visiblement inquiet.

L’animation marmotte nos tympans, pendant plus de deux heures. Nous attendons, mais dubitatifs. Le concert de Diamond Platnumz à Ouagadougou aura-t-il vraiment lieu ?

A quelques endroits de la salle, quelques partenaires profitent pour donner de la visibilité à leurs produits et services toujours devant une minuscule poignée,  le regard médusé d’une cinquantaine de spectateurs. Les interrogations persistent mais il n’y aucune réponse.

22 heures 45 minutes. Le maître de cérémonie fait son entrée sur la scène. Il annonce le début du show. C’est le soulagement général, mais toujours une faible affluence.

Les artistes invités se succèdent sur la scène. Soké, Ezéchiel, etc. L’inquiétude persiste et se lit sur les visages d’un public morose. Le découragement a atteint son paroxysme à tel point que la moindre acclamation sur les prestations d’artistes semble lourde pour les mains.

N’occultons pas le manque d’engouement des Burkinabè au concert livré dans une salle avec un maigre public

Il est environ minuit, quand la chantre, Rose Sabine est annoncée sur scène. Les soucis techniques (sonorisation inadaptée, pannes d’électricité, etc.) freinent ses ardeurs. La chanteuse n’est malheureusement pas au bout de ses peines. Une coupure d’électricité plonge la salle dans une obscurité totale pendant une dizaine de minutes.

Rose Sabine remonte pour sa prestation, mais sans la bénédiction des dieux de la technique. Elle se résout  finalement à chanter en a cappella avant de prendre congé d’un public apathique.

« Les dieux de la technique sont contre nous », a déclaré, dépité, le maître de cérémonie. « Ce n’est pas facile, mais nous terminerons ce que nous avons commencé », a renchéri le présentateur de la soirée.

Il a fallu la prestation du chef de la « Maouland », Kayawoto pour installer une chaude ambiance dans la salle auparavant refroidie. L’homme de la situation pour sauver cette soirée moribonde ? Une chose, Kayawoto a su tirer son épingle du jeu en égayant pendant un quart d’heure un public visiblement acquis à sa cause.

Après cette bouffée d’oxygène apportée par l’étoile montante du rap burkinabè,  le public, encore chauffé à blanc, mais éparpillé,  est invité à faire un seul bloc, face à la scène.

Il est 1 heure du matin passée. La star de la soirée fait enfin son entrée sur scène. Sans se soucier du nombre et le manque d’engouement du public, il enchaine, en véritable bête de scène, plusieurs titres mais en playback. C’est l’osmose entre le chanteur et son public. Plusieurs personnes n’hésitent  pas à esquisser des pas de danse au rythme de sa voix. Le découragement, d’il y a quelques heures, semble subitement devenu un souvenir lointain.

Le show durera jusqu’à 2 heures 40 minutes. Le Tanzanien a moins de quatre heures pour se reposer avant de reconduire le même concert à Bobo-Dioulasso, ce dimanche 4 avril 2021.

Akim KY

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