« Le prix de la confiance » : Un long-métrage inspiré d’une histoire vécue

« Le prix de la confiance » : Un long-métrage inspiré d’une histoire vécue

Abdourahim Tapsoba, a présenté le deuxième long-métrage de sa carrière de réalisateur. Intitulé, « Le prix de la confiance », ce film d’1 heure 33 minutes, projeté en avant-première au Ciné Burkina, Ouagadougou, dans la soirée du 18 janvier 2021, est inspiré d’un vécu.

« Le boss » est le rôle qu’incarne Seddar Ouattara. Il vient de se faire virer d’un garage d’entretien mécanique, pour avoir volé quelques pièces de rechange automobile. Perdant son emploi et ne sachant pas à quel saint se vouer, le malheureux entreprend de séduire une dame plus âgée que lui. « Le boss », comme l’appellent affectueusement les petits du quartier, est désormais entretenu par cette femme financièrement stable mais naïve. Malgré sa situation de gigolo, le pauvre jeune homme n’hésite pas à courir les jupons avec la complicité d’un jeune proxénète, rôle qu’interprète le réalisateur, Abdourahim Tapsoba himself. De coups bas à coups bas, « le boss » gigolo, finira par se faire démasquer et se retrouvera de nouveau dans la rue.  Cette fois-ci, il prit profondément conscience de sa situation et décide de se repentir.

Abdourahim Tapsoba

Dans ce long-métrage d’1 heure 33 minutes, amour, infidélité, proxénétisme sont les thématiques qui vont de pair. Et ce n’est pas un fait du hasard. Car, l’’histoire est vécue par l’auteur du film. « Depuis l’école primaire, j’avais un grand-frère qui passait tout son temps à draguer des filles pour des gourous afin de se faire des sous. En voyant son comportement, et étant réalisateur, je me suis dit, c’est mon grand-frère et s’il l’a vécu, c’est que c’est moi qui l’ai vécu. Voilà la raison qui m’a motivé à dénoncer ce fait sous les projecteurs », a confié le réalisateur de 30 ans, Abdourahim Tapsoba.

Découverte des comédiens

« Le prix de la confiance », à l’entendre expliquer, est une sensibilisation, une invite, une interpellation à la jeunesse surtout, à se responsabiliser, à travailler dur pour éviter de tomber dans la facilité. « J’ai mis à nu ce comportement à l’écran pour sensibiliser, pour montrer aux cinéphiles qu’il ne faudrait pas passer tout son temps à draguer des filles, mais il faudrait chercher un emploi pour mieux gagner sa vie », a soutenu le jeune réalisateur.

En incarnant lui-même le proxénète dans le film, Abdourahim Tapsoba entendait mieux restituer l’histoire qu’il a vécue. « Ce n’est pas que je ne pouvais pas trouver un comédien pour jouer ce rôle. Mais comme j’ai vécu l’histoire, je me suis dit que je pouvais mieux incarner le personnage ».

Deuxième film de son parcours de réalisateur, après le premier sorti en 2020, « Au cœur de l’amour », ce n’est pourtant, en 2019 qu’a débuté la carrière d’Abdourahim. « J’ai commencé il y a 3 ans, après avoir fait mon expérience en aidant à tourner plusieurs films », a-t-il dit. Adepte de cinéma, il est aussi vétérinaire de formation. Et c’est d’ailleurs le revenu qu’il gagne dans ce domaine, qu’il re-investit dans le cinéma d’où l’autoproduction de ses deux longs-métrages.

Il a en perspective de présenter son film au FESPACO 2021 et aussi de l’exposer sur d’autres plateformes de cinéma.

« Le prix de la confiance » est actuellement en salle, soit du 18 au 24 janvier 2021, aux séances de 18h30 ; 20h30 et 22h30 au Ciné Burkina.

Ram OUEDRAOGO

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