Journaliste culturel burkinabè : A quand ta nuit de célébration ?

Journaliste culturel burkinabè : A quand ta nuit de célébration ?

Le Burkina Faso est un pays culturel par excellence. Outre le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), la Semaine nationale de la Culture (SNC), etc. le pays des Hommes intègres regorge d’une multitude de festivals et de cérémonies de récompenses touchant diverses branches  des arts et de la culture. Cela est de bonne guerre. Et ce d’autant plus que cela contribue d’une manière ou d’une autre à créer des emplois (ne serait-ce que temporaire) et à booster l’économie nationale. Aussi, pour la communication, le traitement, la diffusion ou la publicité autour de ces événements, notamment les cérémonies de récompenses (Cools Online Awards, Kundé d’or, Faso Music Awards, 12 personnalités culturelles de l’année, etc.), les journalistes sont les premiers à être sollicités de jour comme de nuit.

Infatigables chasseurs et professionnels de l’information, ces derniers n’hésitent pas  à se rendre, en dépit des difficultés existentielles et professionnelles, à couvrir ces différentes activités culturelles. Il n’est inutile de le démontrer, les journalistes culturels sont indéniablement des acteurs de premier plan, pour ne pas dire incontournables. Que seraient toutes ces manifestations ou cérémonies de récompense sans les journalistes culturels? Zéro.

Malheureusement, leur importance semble royalement ignorée par la majorité des promoteurs de festivals, de manifestions ou des commissaires généraux. Pour preuve, à ce jour, aucun d’entre eux ne songe inscrire dans ses récompenses un prix dédié au « Meilleur ou à la Meilleure journaliste culturel ».

L’Animateur radio de l’année existe, certes, par exemple, au niveau des 12 PCA. C’est à saluer, mais comme le dit l’adage populaire, « c’est bon, mais ce n’est pas arrivé ». Ce n’est pas un journaliste qui est honoré mais un animateur qui n’a pas toujours le profil de journaliste. Reconnaissons-le clairement, les 12 PCA naviguent à vue. Cet évènementiel, doit arriver à définir de façon claire et transparente, ses différentes catégories de distinctions sans confondre les animateurs radios relevant de la production et les journalistes culturels de la rédaction. Les Cools Online Awards avaient un bel élan, même dans le tâtonnement. Aujourd’hui, cette cérémonie de récompense des acteurs culturels où le mérite du journaliste culturel était aussi célébré n’est que l’ombre d’elle-même.

Notre pays compte, pourtant, en dehors de la radio, une pléthore de journalistes culturels dans toutes les composantes des médias (presse écrite, en ligne, télé, etc.). Les promoteurs et autres commissaires généraux des cérémonies de récompense gagneraient à revoir leur copie à ce niveau.

Le travail, et l’importance des journalistes culturels doivent être reconnus et primés. C’est aussi cela le devoir de gratitude vis-à-vis d’un « fidèle » partenaire. Les journalistes culturels pourraient être récompensés, par exemple, au cours d’une cérémonie qui leur est spécialement dédiée, à peu près à l’image de La Nuit des champions de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), consacrée uniquement aux acteurs du monde du sport burkinabè.

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, et tout promoteur culturel peuvent mener la réflexion sur cette possibilité. Ce n’est pas les moyens ni les compétences qui manquent. Toutefois, cela nécessite, à l’instar du sport avec l’AJSB, la création d’une véritable et DYNAMIQUE association des journalistes culturels burkinabè. Le temps est, donc, sans doute, venu  d’organiser déjà le milieu des journalistes spécialistes de la culture, des arts et du tourisme. Une fois peut-être structurée, les choses s’imposeront tout naturellement comme la nuit de célébration des journalistes culturels méritant.

La Rédaction

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