« Le conte à l’école » saison II : L’étape de l’établissement Delwendé bouclée avec succès
« Le conte à l’école » a ouvert sa deuxième saison, 2020-2021. Initié par Kientega Pingdéwindé Gérard (KPG), la démarche étant de sillonner les établissements et/ou complexes scolaires de la ville de Ouagadougou pour donner un spectacle de conte. A cette troisième étape de cet acte II, le conteur et son équipe étaient à l’école primaire publique, Delwendé A et B, le 17 novembre 2020.
« Le conte à l’école » est un projet du conteur KPG (Kientega Pingdewindé Gérard), Pingdewindé Gérard Kientega à l’état civil. Porté par son association, Koombi Solidarité, la première saison, 2019-2020 avait exploré plus de 24 établissements et complexes scolaires avec plus de 15 000 élèves touchés. Pour matérialiser cet acte I, un ouvrage intitulé « Le conte à l’école » a été édité afin de marquer tout le sérieux, l’engagement et la détermination du conteur à reconnecter le Burkinabè notamment l’enfant à l’école et sa culture à travers les arts de l’oralité. L’esprit du projet repose sur comment créer un véritable canal de transmission et un outil pédagogique dans l’éducation des enfants ? En tant qu’artiste-conteur international, KPG n’a donc pas trop réfléchi pour trouver la bonne formule, celle qui consiste à occuper les écoles et complexes scolaires pour des prestations de conte avec une participation active des élèves.
Pour cette deuxième saison, l’école primaire publique Delwendé A et B, était dans le viseur. Sans déroger à la tradition du projet, KPG et son équipe ont servi du conte à la fois artistique et pédagogique. La particularité de cet an II de « Le conte à l’école » est l’intégration du nouvel ouvrage dans les différentes représentations. « C’est une démarche qui nous permet de corriger ce qui n’a pas marché et en même temps fixer les histoires qui ont déjà été écrites par les élèves et les conteurs », a expliqué le patron du projet, KPG conteur. Cette nouvelle saison entend également élargir l’espace géographique, au-delà de la commune de Ouagadougou, pour toucher le plus grand nombre d’écoles. En terme de contenu, KPG a aussi fait appel à des jeunes conteurs de l’Atelier de la forge. « Cette année, on a des jeunes que nous avons formés qui commencent à raconter et qui prennent la relève de conte à l’école. Le contenu, c’est toujours le respect des enseignants, le respect des parents, la cohésion sociale, la liberté d’expression », a-t-il confié.
Pour sa première fois d’accueillir « Le conte à l’école », la Directrice de l’école primaire publique Delwendé B, Kady Adélaïde Sakpani/Ziba a apprécié le projet qu’elle a même jugé noble. « Le conte à l’école permet aux enfants, de même que nous en tant qu’enseignants de se ressourcer. C’est vraiment culturel et pédagogie pour l’école. Car à la fin de chaque conte, il y a une morale. Nous sommes satisfaits de ce passage », a-t-elle témoigné.
L’autre fait observable est qu’à chaque étape de cette nouvelle saison de « Le conte à l’école », le rappeur Joey Le Soldat contribue à donner du spectacle. Interrogé sur le coup, l’auteur de « Burkin Ba », a révélé : « J’ai trouvé que le projet avait plein de sens, en ce sens que l’éducation, c’est la base d’une société ». A chaque étape, il essaie avec son art de la rue, le rap, dit-il, de galvaniser les élèves avec aussi des messages filtrés dont l’esprit de sa chanson « Burkin Ba » où il appelle à l’unité.
La caravane de « Le conte à l’école » se poursuit et ce sont les écoles qui se bousculent pour que le spectacle se tienne chez elles aussi.
Malick SAAGA