Droit d’auteur en période électorale : Ces politiques inciviques ont d’office échoué aux élections

Droit d’auteur en période électorale : Ces politiques inciviques ont d’office échoué aux élections

Les candidats en lice pour les élections couplées présidentielle et législatives, ont eu toute la latitude pour exposer leur programme politique en trois semaines. Nous acheminons vers la fermeture de la campagne électorale, le 20 novembre prochain. Et les Burkinabè sont appelés aux urnes, le 22 novembre 2020.

Depuis le 31 octobre dernier, les concitoyens ont pu égrener les grandes ambitions de chaque prétendant au pouvoir. Et à constater dans les faits, certains hommes, femmes, partis et formations politiques ne semblent pas dignes et intègres pour occuper un fauteuil présidentiel ou un siège à l’Assemblée nationale. Bon nombre d’entre eux, n’ont même pas daigné accomplir l’acte citoyen. Il s’agit du paiement de la redevance de droit d’auteur conformément à la loi 048-2019/AN du 12 novembre 2019,  portant protection de la propriété littéraire et artistique, qui stipule que toute utilisation d’œuvre de l’esprit est soumise à une autorisation préalable. C’est-à-dire, en français facile, que la plupart des partis et formations politiques sont allées en campagne électorale, en utilisant des œuvres d’artistes pendant leurs activités sans pour autant reverser la redevance au Bureau Burkinabè du droit d’Auteur (BBDA). C’est une situation irrégulière déconcertante pour des hommes responsables qui veulent diriger un pays.

Rendez-vous compte que sur la liste officielle du BBDA, un (mouvement) et dix-sept (17) partis politiques seulement,  se sont acquittés de leur redevance de droit d’auteur, sur un total de 161 partis, regroupements et formations politiques, autorisés aux élections du 22 novembre  2020 (conformément à l’article 157 du code électoral rendu public, le 31 août 2020).

Triste et malheureux le constat, pour ces partis, regroupements et formations politiques qui battent leur campagne en toute violation flagrante de la loi 048-2019/AN du 12 novembre 2020.

Comment peut-on prendre au sérieux un candidat politique, désobéissant et incivique qui a manqué à son devoir citoyen ? Comment prétendre à la magistrature suprême du pays des Hommes intègres quand on n’a pas le reflexe de rendre à l’artiste créateur son dû  ?

Seulement dix-sept (17) partis et formations politiques sur 161 ! A pratiquement quelques heures de la fermeture des campagnes, les autres en situation irrégulière pourront-ils se conformer ?

Les élections couplées présidentielle et législatives ne se sont-elles pas déjà jouées sur ces entrefaites ?  Entre le discours et l’acte citoyen du politique, il y a toujours des incongruités. A l’électeur de savoir observer tous ces aspirants au pouvoir pour mieux les sanctionner. Et ces dix-sept (17) partis et formations politiques qui se sont acquittés de la redevance de droit d’auteur auprès du BBDA, ont toute la chance d’être élus. Ce sont : MPP, ADF/RDA, CDP, UPC, PAREN, Vision Burkina, MCR, AFA, AGIR Ensemble, MPS, ATD, MJPP/SAHA, Mouvement SENS, UNIR/PS, APP/Burkindi, CNB-BF et UPR. The Roch Label est donc le 18e même s’il reste un juste mouvement de soutien à la candidature de Roch Kaboré.

La Rédaction   

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