De la prostitution sur Facebook : Bienvenue dans le « massage plus connexion »

De la prostitution sur Facebook : Bienvenue dans le « massage plus connexion »

La toile est une belle vitrine pour saisir les opportunités. Elle est, de plus en plus, devenue un espace privilégié de confrontation de l’offre et de la demande au détriment des médias traditionnels (presse écrite, télé, radio). Des produits et des services sont proposés, au quotidien par des personnes physiques et morales. Au nombre des différentes offres, une panoplie de massages soutenus par des images peu catholiques de jeunes filles. Ce phénomène a envahi Facebook et a attiré notre attention. Mais s’agit-il vraiment des soins du corps ou une forme camouflée de prostitution après avoir découvert le « massage plus connexion » ?

Dans le fil d’actualité de Facebook, il n’est pas rare de buter sur des services du type, « massage lomi-lomi », « massage body-body », « massage complet surprise inoubliable », « massage avec 4 mains (2 filles) », « massage plus connexion », « massage plus daba discrète », etc. Toutes ces différentes propositions emploient à peu près ou presque le même langage à savoir, discrétion garantie, domicile propre et parfumé, belles masseuses de nationalités sénégalaises, guinéennes, maliennes, nigériennes, nigérianes, burkinabè, entre autres.  Cerise sur le gâteau, des images peu catholiques, souvent exhibitionnistes et obscènes accompagnent donc ces informations. Des numéros de téléphone au choix pour joindre les intéressés sont aussitôt disponibles.

Elle nous étaye les services au téléphone

Par curiosité, nous rentrons sur le champ en contact avec l’une d’elles. Il s’agit de Sami**. Elle nous confie que les services sont effectivement de plusieurs types. Au téléphone avec un accent anglophone, elle répond poliment. Elle dit résider au quartier, 1200 logements de Ouagadougou. Elle propose toute sorte de massage au choix. « Massage à la sénégalaise » ou le « massage avec 4 mains » ou encore le « massage avec connexion ». Sans langue de bois, nous demandons s’il y a cette possibilité d’avoir directement des rapports sexuels avec notre « masseuse ». Sans même tergiverser, Sami** répond, si ! Sa voix douce au téléphone, nous révèle que le « massage sans connexion », c’est en réalité, des rapports sexuels directs et le « massage plus connexion » est un massage sensuel suivi de rapport sexuel. Le premier service s’élève à 35 000 FCFA et le second à 60 000 FCFA. C’est toute une équipe de fille qui reste opérationnelle et disponible à n’importe quelle heure, a-telle poursuivi.

Quelques clichés des services proposés

140 000 FCFA pour coucher avec deux filles de votre choix  

Même son de cloche avec Fani**. Pour les rapports sexuels introduits par un massage, ce qu’elle appelle « massage plus connexion », il faut débourser 60 000 FCFA pour le choix d’une seule fille et 140 000 FCFA avec deux filles de nationalités différentes et de votre choix. Nous tentons une réduction du tarif, mais cela n’est possible qu’une fois sur place, c’est-à-dire au domicile. Fani**, pour convaincre, rassure que les masseuses sont de toutes les préférences. Celles de moins de 30 ans et celles de 30 ans et plus. Il n’y a pas de mineure, selon elle.

Notre motivation

Ce n’est ni un reportage (terrain) encore moins une enquête que nous menons. Il s’agit plutôt, d’une démarche pour satisfaire notre curiosité et celle de bon nombre d’internautes qui, au quotidien s’interrogent sur ces types de massage étranges proposés sur la toile.

Au regard des échanges avec les deux masseuses, plus aucun doute ne plane sur nous. Certaines offres dont le « massage plus connexion » sont en réalité des séances de jambes en l’air. Notre hypothèse se confirme par ces aveux téléphoniques. C’est de la prostitution déguisée en massage inoubliable et autres qualificatifs impudiques. Sinon les termes ou expressions, massage discret, massage inoubliable accompagné d’images obscènes ne sont pas nécessaires dans la communication d’un salon de massage professionnel.  Nous sommes dans la e-prostitution, c’est-à-dire, une prostitution via internet qui de plus en plus, se dévoile aux Burkinabè. Sachons distinguer les bonnes graines de l’ivraie.

Des images illustratives

Un phénomène qui aujourd’hui semble normal, car aucune interdiction jsuque-là, n’a été signalée par les autorités compétentes burkinabè. Condamner ces masseuses n’est pas de notre ressort, encore moins vous. Nous cherchions simplement à nous rassurer sur ces publications osées  qui laissent des numéros de téléphone à la pelle. Car chez nous, même les faits anodins méritent qu’on en parle.

Malick SAAGA

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    😲Dieu de Nazareth ! Au secours de notre monde.