« Fidèle, jusqu’à la mort » : Un feuilleton chrétien burkinabè en vue
« Fidèle, jusqu’à la mort », c’est le titre d’un feuilleton burkinabè de dix (10) épisodes, en perspective. L’initiative est du musicien-comédien-metteur en scène-dramaturge, Jean-Baptiste Nacanabo. A quelques jours du tournage, nous l’avons rencontré, le 6 juillet 2020 à Ouagadougou, pour des échanges portant sur son projet assez singulier.
Vous l’avez remarqué sur les planches du Carrefour International de Théâtre de Ouagadougou (CITO). Assez bon comédien, il ne passe pas inaperçu dans le monde du 6e art. Même s’il se fait rare depuis ces mois-ci, comme tous les autres professionnels des arts et de la culture, parce que Coronavirus oblige, Jean-Baptiste Nacanabo, musicien-comédien-metteur en scène-dramaturge, puisque c’est de lui dont il s’agit, n’était point inoccupé. La période de confinement, pendant tout le cours de la pandémie a été l’occasion belle, pour lui de finaliser l’écriture d’une pièce de théâtre mais et surtout le scénario d’un feuilleton chrétien de dix (10) épisodes de 6 min, chacun. Il s’intitule « Fidèle, jusqu’à la mort ».
C’est une fiction qui s’inspire de l’actualité, d’un point de vue chrétien. « Je suis parti du fait que dans notre milieu cinématographique burkinabè, il manque crûment de films chrétiens. La plupart du temps, quand on veut sensibiliser ou évangéliser pendant les soirées débats entre les jeunes, on est obligé de convoquer des films ghanéens, nigérians, américains, etc. Alors je me suis proposé humblement de relever ce défi, d’apporter quand même quelque chose dans notre univers cinématographique d’un point de vue chrétien », a expliqué Jean-Baptiste Nacanabo.
A l’en croire, « Fidèle, jusqu’à la mort » se veut un film qui interpelle la jeunesse burkinabè et celle chrétienne en particulier sur le sens de la responsabilité. « L’histoire tourne autour d’un personnage que nous avons nommé Frère John. Il représente les tares de la jeunesse, les abus, les excès, la négligence, la paresse, l’orgueil. Des acteurs autour de lui tentent de le ramener sur le droit chemin », a indiqué l’initiateur.
Mais n’y a-t-il pas déjà ces types de films au Burkina Faso avec pratiquement la même interpellation ou la même morale à tirer ? De l’avis de JB Nacanabo, il n’y a presque pas. « Des films qui sensibilisent la jeunesse, il y en a. Mais des films qui s’appuient sur la bible pour sensibiliser la jeunesse au Burkina Faso, il n’y en a presque pas », foi du notre futur réalisateur.
Le clap d’ouverture est prévu pour le 8 juillet prochain et s’étalera sur dix (10) jours de tournage dans la ville de Ouagadougou. A la fois, producteur et réalisateur de son feuilleton, JB Nacanabo a confié avoir mobilisé ses propres ressources financières pour s’y aventurer. « Nous nous sommes lancés pour défi de ne pas approcher une seule structure pour demander un financement. Nous nous sommes dit qu’il fallait compter sur l’humain d’abord afin que tout ne soit pas qu’argent »
C’est ainsi qu’en terme de mobilisation des comédiens, des techniciens et des musiciens, il a humblement posé la main sur le cœur pour traduire toute sa gratitude à toutes ces personnes dont des grands noms du cinéma burkinabè, qui ont acceptées s’investir sans rien en retour. De Ildevert Meda à Laure Guiré en passant par les Gombo. Com, Serge Henry, Noël Minoungou …, ils sont tous impliqués. « Les musiciens qui sont venus jouer pour le générique, par exemple, ce sont des frères et amis qui ont compris, qui ont épousés l’idée et qui sont venus jouer gratuitement », a-t-il témoigné.
C’est un défi pour JB Nacanabo de prouver qu’avec le capital humain, tout projet est réalisable. En tout cas, il espère atteindre les objectifs avec le feuilleton, « Fidèle, jusqu’à la mort » dans le cercle chrétien. Il a donné rendez-vous aux téléspectateurs en septembre 2020, car l’exclusivité est pour les chaînes de télévisions à caractère confessionnel mais également à caractère non confessionnel. Et après, c’est le tour des églises de le diffuser.
JB Nacanabo n’est pas à sa première initiative. Il est aussi, pour ceux qui ne le connaissent pas assez, le promoteur de la récompense des acteurs chrétiens, Les Yilsomyan Awards.
Malick SAAGA