« Ko Koura », album musical : Sako Wana donne sa nouvelle vision du monde
L’artiste-musicien burkinabè, Sako Wana a présenté son premier album aux hommes et femmes de média, le 26 février 2020, à Ouagadougou. « Ko Koura », l’intitulé du projet artistique de onze (11) titres, marque sa « nouvelle vision » du monde et qu’il a décidé de partager.
Sékouba Koïta dit Sako Wana est un auteur compositeur interprète qui manie également plusieurs instruments de musique traditionnels et modernes. Son style musical, repose sur une pluralité de genres. De l’Afrobeat à la musique Electro en passant par le Blues ou encore le Bamana, celui qui se définie comme le griot des temps modernes, est un touche-à-tout qui refuse de confiner son art. Héritier d’un lourd patrimoine culturel identitaire musical, Sako Wana qui s’est forgé aux côtés d’artistes Bwaba depuis son village Djibasso au Burkina Faso, tente d’allier les sonorités urbaines et classiques pour défendre son identité musicale. Frère cadet d’Ibrahim Kéïta, Sako a déjà parcouru le monde avec la formation artistique Ibrahim Kéïta et les Nankama ou encore Iba Diabaté.
Du haut donc de son expérience et de ses convictions artistiques toutes nourries, notre artiste-musicien polyvalent a décidé d’exposer artistiquement sa nouvelle vision du monde à travers « Ko Koura » (la nouvelle vision). « La nouvelle vision pour moi, c’est de tout faire pour se pardonner franchement même si l’on ne peut pas tout oublier », a expliqué Sako.
Premier album du genre de l’artiste, individuel, l’œuvre de 11 titres s’est bâti sur un style propre, « un afro blues percutant largement, inspiré de ce qu’il vit, ce qu’il ressent », lit-on sur sa biographie. Sako dit s’inspirer beaucoup de l’Afrobeat de Fela Kuti surtout, ce qui lui a valu même le surnom de « Fela Kuti du Burkina Faso ».
L’album « Ko Koura » prône l’amour, la paix, la solidarité, une façon d’inviter le monde en général et le Burkina Faso en particulier à un vivre ensemble plus harmonieux. Il est chanté en bwaba, dioula et mooré. Les titres comme « Yiki dansé », « Owari Yimi » (en collaboration avec son frère Ibrahim Kéïta), « Gnani » (featuring avec Iba Diabaté), appellent à des questionnements, des résiliences mais également à un recours à ses origines.
Une autoproduction avec l’accompagnement de personnes physiques et/ou morales, cette œuvre a été enregistrée et mixée dans plusieurs studios dont Faso Jam. Elle a également connu la participation de musiciens professionnels à l’image de Sylvain Dando Paré ou Achille Ouattara. La dédicace s’est clôturée par un concert live laissant percevoir la performance artistique de l’artiste et de toute son équipe. L’opus est officiellement disponible dans les bacs et vous pouvez vous en procurer pour mieux découvrir la philosophie musicale de Sako Wana.
Malick SAAGA