Ces artistes doivent arrêter leur espièglerie !
Les artistes créateurs burkinabè ont du talent, du moins certains. Si, des comportements d’acteurs culturels sont de plus en plus déviants dans la filière musique surtout, il faut reconnaître le mérite de ceux qui, loin de s’exhiber, travaillent dans l’ombre et laissent pousser la gloire.
L’univers musical burkinabè n’est pas seulement que bling bling, arrogance, hypocrisie, clash ou guéguerres. Il y a mieux que tous ces affrontements puérils. C’est cette bonne graine discrète, très créative qui, malheureusement n’est pas mise sur le feu des projecteurs.
Bien qu’on enregistre un nombre élevé de musiciens (plus de 5000 acteurs de la filière musique membres du BBDA), la bonne fortune culturelle burkinabè est à imputer à la danse chorégraphique, le théâtre et plus ou moins les arts graphiques et plastiques. Dans ces milieux, il y a moins de voilà-moi alors que ces acteurs, s’illustrent de plus en plus dans le monde entier.
Seydou Boro, Serge Aimé Coulibaly, Salia Sanou, Issa Sanou, Aristide Tarnagada, Siriki Ky, etc. , sont de véritables ambassadeurs culturels mieux que des représentants diplomatiques. Ils ont su bâtir autour d’eux, dans cette diplomatie culturelle, des édifices sur lesquels des jeunes ont pu émerger. Ils sont des modèles et très utiles pour la société. Ils sont tellement occupés à créer, travailler ardemment, qu’ils ne disposent même pas la moindre énergie pour s’exposer quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Dans la musique, il y a aussi ces artistes qui tirent leur épingle du jeu. Ils ne se plaignent jamais, en tout cas pas sur la toile. Loin des regards, il s’investissent en corps et âme tout en parcourant le monde. Wendlavim Zabsonré est une illustration exemplaire, qui d’ailleurs a parachevé ses études musicales dans un conservatoire. Mais, ils sont minoritaires. Dans cette tranche d’artistes discrets, l’artiste Jacob Salem est à citer. Par contre peu de Burkinabè le connaissent.
Ces artistes complexés qui se plaignent en longueur de journée sont vite identifiables, non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi dans les débits de boissons et autres points focaux de causerie. Ils sont le reflet de l’amateurisme et de complexe. C’est pourquoi, il n’est pas rare de constater, certains, après près de 20 ans de carrière musicale avec tout le succès qu’ils ont eus, peinent à se construire un simple poulailler. C’est regrettable, très regrettable qu’il faudrait qu’ils comprennent qu’un artiste est une entreprise qui devrait disposer d’outils nécessaires pour la conquête du marché. Dans la configuration, le volet communication-marketing-management n’est pas à négliger. Mais il se doit de respecter la démarche aussi singulière soit-elle et sans tomber dans les frasques et les espiègleries. Sinon, ils auront toujours des écarts de conduite sur Facebook surtout, tout en oubliant qu’ils sont des modèles.
La cloche qui devrait sonner la fin de la récréation et redonner un nouveau souffle à certains artistes burkinabè, est toujours loin de se déclencher si les mentalités ne changent pas. Alors prenez-en conscience !
La Rédaction