« La dette » : Un film qui dépeint les moeurs africaines
« La dette », c’est le nouveau long-métrage du réalisateur burkinabè, Aimé Bado. L’avant-première a eu lieu, le 24 mai 2021 au Ciné Burkina. Une occasion qui a permis de découvrir toute l’équipe qui a participé à la réalisation.
Inspiré des contes, le long-métrage fiction, « La dette » de Aimé Bado dépeint les mœurs africaines. Ce film retrace la vie d’une orpheline du nom de Yemboa. Après la mort de ses parents, son oncle s’est emparé de l’héritage. Accusée injustement d’avoir causé la mort du prince du village, elle est condamnée à payer une forte somme d’argent. Alors que Yemboa était sur le point d’être exécutée, Youra Yari, la jeune reine généreuse, va décider de payer la dette à la place de la pauvre innocente afin qu’elle ait la vie sauve. Grâce à ce geste et la sagesse du roi, la pauvre Yemboa sera réhabilitée.
Aimé Bado, à travers cette fiction jette l’opprobre sur ces pratiques malsaines de certaines traditions en Afrique voire dans le monde. « Ce film est une façon pour nous de donner notre point de vue. Dans une société on peut avoir un roi sage et on peut aussi avoir des jeunes qui prennent des décisions pour sauver des vies à l’image de Youra Yari. Aussi ceux qui sont plus proches de nous, c’est ceux qui peuvent nous tuer à l’image de l’oncle qui s’est accaparé les biens de sa nièce », a expliqué le jeune réalisateur.
« Franchement, on n’a pas eu les moyens mais on l’a fait »
La concrétisation de « La dette » est pour Aimé Bado, un rêve accompli. A l’en croire, de la conception à la réalisation, il en a mis environ quatre ans. Malgré le sempiternel manque de financement décrié par la plupart des réalisateurs burkinabè, Aimé s’est engagé sur fonds propre et en comptant aussi sur une équipe jeune et indulgente. « Je n’ai pas eu de financement, on a préparé le film sur fonds propre. On l’a réalisé sur fonds propre. Franchement, on n’a pas eu les moyens mais on l’a fait parce qu’on aime la chose », a-t-il confié.
L’ambiance a prévalu dans le tournage. D’ailleurs acteurs amateurs et professionnels se sont biens taquinés, a-t-il indiqué. Des célébrités du cinéma africain dont Gustave Sorgho, ont humblement contribué en jouant leur partition dans « La dette ».
« Ce qui m’a marquée, c’est la situation de Yemboa, orpheline, tous les malheurs lui tombaient sur la tête. Heureusement qu’on a eu un dénouement favorable », a apprécié Bibata Banao, cinéphile.
Le film reste à l’affiche au Ciné Burkina, jusqu’au 30 mai 2021 aux séances de 18 heures 30 mn, 20 heures 30 mn et 22 heures 30 mn.
A rappeler que ce long-métrage est le deuxième film de Aimé Bado, après son court-métrage.
Akim KY