Show-business : L’artiste, son propre label, un atout

Show-business : L’artiste, son propre label, un atout

Un label musical, ou encore pour certains, un major, est une société chargée de produire, d’éditer ou de distribuer des créations d’artistes.

Cette entreprise musicale se donne le plus souvent pour mission de dénicher des talents qu’elle assistera dans le processus d’enregistrement, de production, de commercialisation et dans le développement de leur carrière. Ce type de société oriente les artistes vers la production de disques, l’organisation de représentation, la phase de promotion, ou la mise à disposition de titres sur les plateformes de streaming (téléchargement) légales.

Le label fonctionne couramment sur la base  des ventes générées par les albums produits, tout en reversant une rémunération aux artistes selon les modalités fixées dans un contrat. Partant de cette appréhension, nous avons pu apprécier le comportement de certains célèbres rappeurs américains.

En 1996, Dr. Dre a créé Aftermath Entertainment. Ce label discographique, fut à l’origine de la montée exponentielle du rappeur, Eminem. En 1999, Eminem lance son propre label, Shady Records, avec la bénédiction de Dr. Dre.

Les deux hommes contribueront ensuite à l’évolution de Curtis Jackson alias 50 Cent, qui a à son tour fonde son propre label, G-Unit Records, avec le soutien d’Eminem et de Dr. Dre en 2002. G-Unit Records est d’ailleurs une partie d’Aftermath Entertainment et de Shady Records.

Aujourd’hui, ces trois rappeurs travaillent main dans la main au développement de leurs empires respectifs, tout en maintenant leur suprématie sur une industrie musicale en constante évolution.

Mais, ne nous voilons pas la face, le Burkina Faso n’est pas les Etats-Unis. Et il nous viendrait donc jamais à l’esprit de comparer le showbiz ou l’industrie embryonnaire musicale du pays des Hommes intègres à celle du pays de l’Oncle Sam.

Toutefois, au-delà de ces réalités, que manque-t-il aux artistes burkinabè, de non seulement  travailler ensemble avec la même intelligence que Dr. Dre, Eminem et 50 Cent ? Cela reviendrait à encourager nos vedettes tout d’abord à la création de leur propre label pour appuyer leur carrière musicale. Cette entreprise serait de toute évidence un atout certain.

Avoir donc son propre label devient plus qu’une nécessité pour certains artistes burkinabè ambitieux et visionnaires, surtout dans un paysage marqué par des majors moins influents au niveau sous régional et international. Pourquoi pas ne pas prendre son destin en main?

Plus près de nous, en Côte d’ivoire, des artistes tels Kedjevara ou Serge Beynaud, entre autres, sont depuis quelques années, dans cette dynamique avec respectivement «18 Avril Production » et « Star Factory Music».

Disposer de son propre label est assurément une garantie d’autonomie économique et artistique. De plus, en produisant des jeunes talents, l’artiste à la tête de son label contribue bien évidemment à l’émergence de sa propre carrière avec plus d’expérience dans l’administration et le management culturel et artistique. Et tout artiste se doit d’avoir une notion dans la gestion de carrière. Si tel est le cas chez les plus ambitieux, saisir l’opportunité de créer son propre label s’avère nécessaire et indispensable. Il suffit d’avoir de la volonté et utiliser à bon escient son revenu de la musique pour de tel investissement visionnaire.

La Rédaction

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