« Le levé » : Le baptême de feu musical du danseur, Smile Keeper
Smile Keeper est un jeune danseur interprète burkinabè. Il a sorti officiellement son premier album intitulé « Le levé ». Ce chef-d’œuvre de six titres a été présenté aux hommes de médias, le 2 avril 2021 à l’Institut Français de Ouagadougou.
Le danseur professionnel, Bienvenue Zambeleogo alias Smile Keeper, n’interviendra plus uniquement dans la danse contemporaine. Ce diplômé du Centre de Développement Chorégraphique (CDC) La Termitière s’est fait désormais une place sur l’échiquier musical burkinabè. Il a, en effet fait son baptême de feu avec un album intitulé « Le levé ». Premier du genre de l’artiste, ce condensé musical de six titres dont une reprise est l’entrée en matière donc de sa carrière musicale. « Chaque jour débute par un soleil qui apparaît au levant de même que la vie de l’être humain qui commence par la naissance. Le levé est ma naissance en tant qu’artiste chanteur », a expliqué l’artiste. Dans cette odyssée musicale, Smile Keeper y chante la sagesse africaine, l’espoir, l’amour et le mariage en mooré et en français. Cette autoproduction est le fruit de plus de cinq ans de recherche.
Mais qu’en est-il de sa carrière de danseur professionnel ? Sur la question, Smile Keeper ne tergiverse pas. « Dire que la musique peut prendre la place de la danse, ce n’est pas possible », a-t-il rassuré. Ce qu’il essaie cependant de faire, c’est de concilier ces deux métiers dans la limite de son possible. « Je partage ma scène entre la danse et la musique. Il faut savoir que je suis déjà enraciné dans la danse », a renchéri le danseur chanteur.
Pour ceux qui ne connaissent toujours pas Smile Keeper, il faut rappeler qu’il fit ses premiers pas dans l’art en 2008, au Centre culturel et éducatif « Kombi », du conteur, Kientega Pingdewendé Gérard dit KPG. Le jeune Bienvenue a l’époque s’initia à la danse traditionnelle, à la percussion, au chant et au conte. Dans cette pépinière artistique, il se forgea. Sa détermination et son engagement dans l’art vont le conduisirent en Danemark en 2014 où il joua dans plusieurs pièces dont « Koom » (l’eau). En 2016, l’idée d’enregistrer au studio l’amèna à réaliser un single, « Des projets ». Et cinq ans après, c’est un album qui voit le jour à l’Institut Français de Ouagadougou en présence des hommes de médias, collègues et amis.
Cheick Amir MANEGA