Burkina Faso : Des artistes musiciennes soucieuses de la santé génitale féminine
L’Association Burkinabè des Femmes Artistes Musiciennes (ABFAM), a organisé une soirée de prévention, de plaidoyer et de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus, à la cité universitaire de Kossodo, Ouagadougou, le vendredi 12 mars 2021. Il s’est agi d'un cadre d'échange et de partage d'informations entre les professionnels de la santé et les jeunes filles, sur comment prévenir le cancer du col de l’utérus et la conduite à tenir pour minimiser d'éventuels risques.
Le cancer du col de l’utérus est une réalité qui mine nos sociétés. Selon le Docteur Gervais Sanou, « chaque deux minutes, une femme meurt du cancer du col de l’utérus dans le monde ». Cette situation ne laisse pas alors l’Association Burkinabè des Femmes Artistes Musiciennes (ABFAM) indifférente. Sa présidente, Maïmounata Lengani dite Maï Lingani et ses collègues ont décidé de s’attaquer à ce fléau, à travers une campagne artistique de sensibilisation.
« C’est dans ce combat que nous sommes. Naturellement, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre le cancer que nous avons commencé nos activités le 4 février avec un match de gala en compagnie de la première dame suivi de conférences et d’interviews radio, télé. Ce soir nous sommes à la clôture de cette campagne artistique de sensibilisation contre le cancer du col de l’utérus », a confié la présidente de l’ABFAM.
« Je pense que l’objectif visé est atteint parce qu’il y’a eu une grande mobilisation depuis que nous avons commencé cette campagne artistique »
Gervais Sanou, gynécologue à l’ONG médecins du monde France, au présidium, a expliqué au cours de cette soirée, que les risques liés au cancer du col de l’utérus peuvent être causés par des rapports sexuels précoces, l’accouchement précoce, etc. Il a aussi confié que le cancer du col de l’utérus se manifeste chez les jeunes filles de plus de 25 ans. A en croire donc son propos, la prévention reste la seule arme pour lutter contre ce fléau.
Ce faisant, au vu de la pertinence des sujets abordés, Maï Lengani a avoué tirer un bilan positif de cette campagne. « Je pense que l’objectif visé est atteint parce qu’il y’a eu une grande mobilisation depuis que nous avons commencé cette campagne artistique. Vu qu’on ne finit jamais assez d’informer, la lutte continue toujours », a-t-elle ajouté.
Le bilan fait l’unanimité au sein des participants qui se sont réjouis de cette initiative. Armande Kientga, étudiante en 2ème année de science économique et de gestion, résidante à la cité universitaire de Kossodo a affirmé : « suivre cette formation me permet d’éviter beaucoup de choses et de planifier les choses pour ne pas plus tard payer les frais de l’ignorance ».
Rendez-vous a été pris pour la prochaine édition afin de continuer à relever le défi de la sensibilisation.
Corine GUISSOU