« Zoodo »: Prince Zoetaba signe amicalement son retour
L’artiste-chanteur, Prince Zoetaba a présenté son nouvel album intitulé « Zoodo », aux hommes de média, dans la soirée du 6 août 2020, à Ouagadougou. Il s’est agi d’une conférence de presse suivie d’un concert dédicace.
« Zoodo » (amitié), est le nouvel album de l’artiste-chanteur, auteur compositeur interprète, Prince Zoetaba. Sixième du genre, l’œuvre composée de onze (11) titres est le couronnement d’une vingtaine d’année de recherche musicale. Le Djaidgo, tel est le style musical promu, depuis plus d’une décennie par l’auteur de Wagda-Wagda qui tente de donner son identité à la musique burkinabè. « Le Djaidgo est une fusion de plusieurs folklores musicaux. L’objectif était de créer un genre musical à connotation urbaine. On a donc essayé d’ajouter des sonorités modernes d’ailleurs. Mais, lorsque vous remarquez le fond et la danse, vous verrez qu’ils ne viennent pas d’ailleurs. C’était dans un souci de contribuer à ce qu’on ait une musique qui se réfère au Burkina Faso », a indiqué l’artiste, Adama Prince Zoetaba.
Musicalement parlant, ce nouvel album n’a pas dérogé à la règle. Il est une suite logique d’un concept artistique qui, semble peu convaincre les autres artistes et mélomanes burkinabè. Et suite à notre préoccupation relative à l’évolution du Djaidgo, son concepteur, M. Zoetaba va répondre : « Si on me demande, où est-ce que je suis avec ce projet, je suis étonné. Parce que le Djaidgo a été dansé par les Burkinabè et hors de nos frontières. Si quelqu’un me dit aujourd’hui, qu’il ne sait pas où, on en est avec mon Djaidgo vraiment, il ne comprend pas bien ». Une réponse en deçà de nos attentes, puisque la question n’a pas été comprise ou peut-être esquivée.
L’intérêt de la préoccupation était d’arriver à percer les codes du Djaidgo, ou mieux encore définir ce concept original qui jusque-là peine à se faire adopter par la jeune génération d’artistes. Selon Prince Zoetaba, il est toujours dans le processus de vulgarisation du Djaidgo. Malheureusement, regrette-il, les jeunes artistes n’emboîtent pas les pas. « Je ne me décourage pas. Peut-être que quelqu’un va s’inspirer de moi et faire autre chose qui sera encore meilleur que mon concept », a souhaité l’auteur de Ting Tang. Il espère bien que ses collègues vont l’aider à mieux promouvoir le Djaidgo, parce que pour lui, c’est la musique burkinabè qui gagne.
Alors, « Zoodo » se fonde sur un nouvel espoir, à en croire Prince Zoetaba, pour l’adoption du Djaidgo au Burkina Faso. Il y aborde des thématiques d’actualités, entre l’amour, la solidarité, le commérage, l’entraide, le coronavirus, etc. Le titre six (6) est une reprise de tube « Mounafica » du regretté Georges Ouédraogo dit le Gandaogo national. Prince Zoetaba l’a réadapté dans un Djaidgo plus rythmé. Ce fut le morceau choisi pour le live au cours de la dédicace sous le regard des hommes de média, collègues, amis et connaissances qui ont effectués le déplacement à la Mezzanine plus BCBG.
La structure N’Ko Production a la charge de gérer le management de l’artiste bien qu’elle ne l’ait pas produit.
Le premier CD mis aux enchères a été payé à 155 000 FCFA séance tenante, par un mécène. Mais le prix unitaire de « Zoodo » sur le marché est de 3000 FCFA.
Malick SAAGA