Saison théâtrale du Cartel : Encore un autre spectacle gracieusement offert aux personnes en situation de handicap
Dans le cadre de sa saison théâtrale, la Fédération du Cartel, avec le soutien de ses partenaires dont Africalia Belgique, a gracieusement offert, le 5 décembre 2024 à Ouagadougou, la pièce théâtrale « Une autre vie est encore possible » aux pensionnaires du Centre national de personnes handicapées moteurs du Burkina (CNPHMB).
« Une autre vie est encore possible » est une pièce écrite et mise en scène par Augusta Palenfo. Elle dépeint le calvaire des Personnes déplacées internes (PDI), allant des violences perpétrées dans les villages à la prise en charge dans les sites d’accueil. Stigmatisation, exclusion, exploitation abusive, déshumanisation… voici la caricature des différents tableaux de ce spectacle d’environ une heure. A l’instar du « Caviar pour un lapin », la Fédération du Cartel, dans le cadre de sa saison théâtrale a voulu cette autre pièce « Une autre vie est encore possible » pour sensibiliser davantage les populations. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/11/29/saison-theatrale-du-cartel-une-autre-vie-est-encore-possible-en-faveur-des-pensionnaires-dampo-acps/
Après les pensionnaires de l’Association managré nooma pour la protection des orphelins/Association charitable pour la promotion du sahel (AMPO/ACPS), c’est au tour des pensionnaires du Centre national de personnes handicapées moteurs du Burkina (CNPHMB) d’accueillir la deuxième représentation.
Selon le président dudit centre, Ali Traoré dit Ali Ponré 1er, cette approche du Cartel, une fois de plus est louable. « Merci au Cartel. Il nous montre qu’il est à l’écoute de toutes les couches sociales de ce pays. Et venir encore chez nous, dans un centre de personnes handicapées moteurs où les pensionnaires ne peuvent pas accéder aux salles de spectacle, c’est dire que c’est un sentiment de joie qui nous anime. Vous avez remarqué pendant la représentation qu’on était très enthousiasmés. Aussi, le thème abordé dans ce spectacle, c’est-à-dire l’hydre terroriste, est éducateur », a-t-il expliqué. De son avis, le spectacle enseigne sur les bonnes pratiques, la meilleure attitude ou comportement à adopter vis-à-vis des PDI.
A cette deuxième représentation d’« Une autre vie est encore possible » dans le cadre la saison théâtrale du Cartel, les quatre comédiennes ont joué devant une poignée de spectateurs.
A entendre la metteure en scène, Augusta Palenfo, c’est d’abord une bonne chose d’offrir le spectacle à ces gens « marginalisés ». « Jouer ce spectacle qui parle de notre situation actuelle, c’est aussi montrer à ces pensionnaires qu’ils doivent être fiers de ce qu’ils sont. Au-delà de leur faire honneur en leur accordant gracieusement ce spectacle, ils comprendront qu’ils ne sont pas les seuls à pleurer leur sort. Il y a d’autres qui n’ont rien à voir avec les handicapés moteurs, qui d’ailleurs sont bien portants mais souffrent dans leur corps et dans leur âme. Je pense que chacun doit être fier de sa situation et contribuer à la consolidation du tissu social et à l’union du peuple », a-t-elle soutenu.
La troisième représentation se poursuit ce 6 décembre à Grâce Théâtre Cité An 3.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré