PAIC GC II : Le FDCT s’assure de la bonne exécution des projets financés
Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a effectué une visite de quelques projets financés dans le cadre du 2e appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). Cette immersion du 19 octobre 2023 a concerné deux structures de la filière cinéma et audiovisuelle. Il s’agit de Faso Films et de Yennega Movies pour leurs projets respectifs « Les divers de sakre » et « Distribution et diffusion d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques sur la plateforme de vod Yennega Movies ».
Pour mieux s’assurer de la bonne exécution des projets financés dans le cadre du 2e appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) juge nécessaire et indispensable d’une immersion.
« C’est l’occasion pour nous de discuter avec les acteurs, les opérateurs financés afin de recueillir leurs difficultés rencontrées dans le cadre de l’exécution et éventuellement pour qu’ensemble on puisse voir comment apporter des solutions », a d’emblée expliqué la directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré/Béni. Elle était accompagnée d’une représentante de l’Union européenne, Carine Capo et du coordonnateur du PAIC GC, Mambourou Soma.
Faso Films
Deux structures ont été visitées. La première est Faso Films pour son projet « Les divers de sakre » qui a bénéficié d’une subvention du FDCT de 38 275 500 FCFA. Ce financement est destiné à l’écriture de scénario de 26 épisodes de 26 minutes (inspirés de faits divers d’un chroniqueur radio, feu Seydou Ouédraogo), du casting des comédiens, de la constitution de l’équipe technique, du repérage, du tournage, de la post-production, etc.
« Nous avons pu réaliser 9 épisodes de 26 minutes chacun. Présentement, nous sommes en train de constituer les différents dossiers pour déposer au FDCT et espérer le déblocage de la deuxième tranche. Aussi, nous poursuivrons avec la post-production », a indiqué Ibrahim Hebié, réalisateur et responsable de Faso Films. A son niveau, le chef de service coopération et mobilisation des ressources du FDCT, Brice Lankoandé qui est chargé de suivi du projet a estimé que le taux d’exécution était de 56%. A l’en croire, six activités ont déjà été réalisées et trois restent à réaliser (le prêt à diffuser, le lancement et clôture et l’élaboration du rapport final).
Yennega Movies
La visite des projets s’est poursuivie à Yennega Movies. Cette structure, grâce au FDCT avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre toujours du 2e appel à projets du PAIC GC, a pu donner de la visibilité à sa plateforme de streaming qui promeut les films africains. Il suffit de disposer d’un appareil androïde ou Apple pour suivre des films, des contes, de l’humour, etc. à travers l’installation de l’application « Yennega Movies ».
« En créant la plateforme, c’était pour mettre en exergue le cinéma burkinabè et d’en faire sa promotion », a laissé entendre la responsable de Yennega Movies, Larba Hainata Ilboudo. La subvention du FDCT, 33 099 000 FCFA a permis d’acquérir, dit-elle, 22 films, de procéder à communication et à la promotion de la plateforme « Yennega Movies ».
De bonnes impressions selon le FDCT
Du constat de la DG du FDCT après ces deux visites, ses impressions sont bonnes.« C’est vrai qu’il existe des difficultés. Et on sent que ces promoteurs ont la maîtrise de ces difficultés. On espère surtout que les projets seront exécutés dans les délais. C’est vraiment notre souci ». Elle a néanmoins relevé non seulement le non-respect des procédures en matière de dépenses publiques mais aussi la non transmission des pièces justificatives dans les délais.
De l’avis de Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC, le FDCT a « battu un gros travail pour que l’ensemble des processus puissent se mettre en place et que les financements puissent parvenir aux bénéficiaires. Ça permet de comprendre qu’au niveau administratif, le travail a été bien fait. Ça nous permet de nous rassurer que les opérateurs sont bien accompagnés et nous sommes en train de financer des besoins réels. Ce que nous avons vu ce soir c’est de bon augure ».
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré