Arts de la scène : L’ITI tient son 36e Congrès mondial à Fujairah
La ville de Fujairah, de l’Emirat Fujairah, aux Emirats Arabes Unis (EAU), accueille du 20 au 25 février 2023, le 36e Congrès mondial de l’Institut international du théâtre (ITI). L’ouverture officielle des travaux est intervenue dans la matinée de ce 21 février en présence d’éminentes personnalités. Le Burkina Faso y participe et entend donner et recevoir pour mieux contribuer au développement des valeurs humaines. Renouvellement des instances de l’ITI, ateliers, performances, constituent entre autres les grandes articulations de cette plus grande rencontre mondiale des arts de la scène.
L’Institut international du théâtre (ITI) est la plus grande organisation mondiale pour les arts de la scène. Créé depuis 1948 par l’UNESCO afin de répondre à des objectifs en matière de la culture, de l’éducation et des arts, son premier rassemblement mondial s’était tenu à la même date à Prague, en République Tchèque. Ce 36e Congrès mondial de l’ITI intervient six (6) ans après celui de Ségovie, Espagne en 2017. Et c’est la ville de Fujairah, de l’Emirat Fujairah, aux Emirats Arabes Unis qui a été choisie pour accueillir ce grand évènement jamais organisé dans le monde arabe.
Le but de l’ITI est de « promouvoir les échanges internationaux de connaissances et de pratiques dans les arts de la scène afin de consolider la paix et l’amitié entre les peuples, d’approfondir la compréhension mutuelle et d’accroître la coopération créative dans le monde des arts de la scène ». Alors, le choix du présent thème : « Réunir, pour les arts de la scène et l’humanisme » se révèle opportun pour un changement de paradigme à travers une promotion de la paix et de la diversité culturelle.
C’est pourquoi l’essentiel des allocutions des officiels dont le président de l’ITI mondial, Mohamed Saif Al Afkham s’est appesanti sur la promotion de la paix et le respect mutuel des peuples. « J’ai entendu une sorte de plaidoyer sur le respect des diversités culturelles et les contextes dans les différentes pratiques, parce que c’est cela qui compose le monde. Il ne faudrait pas qu’une partie du monde essaie d’imposer sa pratique et sa vision aux autres », a soutenu le participant burkinabè, Claude Guingané, directeur de l’Espace culturel Gambidi. Le fils de feu Jean Pierre Guingané y participe avec huit (8) autres Burkinabè. Parmi eux, le président du Centre burkinabè de l’ITI et vice-président de l’ITI pour l’Afrique, docteur Hamadou Mandé, par ailleurs membre actuel du Conseil exécutif du bureau exécutif de l’ITI mondial. Pour ce dernier, le 36e Congrès mondial est avant tout une occasion de retrouvailles et de renaissance. « C’est après cette période noire de la pandémie où pratiquement le monde a été fermé, où les gens étaient complètement séparés qu’on se retrouve pour la première fois à travers un évènement majeur », a-t-il indiqué.
Ce Congrès mondial va permettre le renouvellement des instances de l’ITI. Il crée également un cadre de rencontres professionnelles pour mieux encourager les bonnes et meilleures pratiques. Ateliers de formation, workshops, spectacles, etc. sont les activités prévues.
Pour la délégation du Burkina Faso, c’est une aubaine d’y participer, d’y exposer et aussi de faire valoir son savoir-faire pour se positionner davantage au panthéon mondial des arts de la scène. Elle va présenter à l’occasion, à partir de 20 heures (heure locale), une pièce multidisciplinaire qui dépeint la réalité des Hommes intègres et certainement de certains peuples.
Il faut rappeler que le 36e Congrès mondial de l’ITI, placé sous le patronage de l’UNESCO, est co-organisé par l’Emirat Fujaïrah et soutenu par le ministère en charge de la culture et de la jeunesse. Plus tôt la veille de ce rassemblement mondial des arts de la scène, une réception de bienvenue a été organisée pour permettre aux participants de connaître les grandes orientations de l’ITI.
Malick SAAGA depuis Fujairah, Emirats Arabes Unis
Kulture Kibaré