FESPACO 2023 : Pas question d’un REPORT
La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), se déroulera du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou sous le thème : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix ». Le visuel officiel a été dévoilé et des informations relatives à l'organisation pratique ont été partagées à la presse, dans la matinée du 1er décembre 2022 à Ouagadougou. En tout cas, l’organisation est « bien avancée » et aucun report de la biennale n’est envisagé.
Le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, Alex Moussa Sawadogo, face à la presse ce matin, dans la salle de délibération de la Mairie de Ouagadougou, a dévoilé le visuel officiel de cette 28e édition.
Ce visuel proposé par l’artiste dessinateur « El Marto », présente une guerrière du nom de « Sarraouinia » (reine en haoussa). C’est une appellation attribuée à une amazone, cheffe politique et religieuse du village de Lougou au Niger. Son histoire a été adaptée par un écrivain, et aussi dans le cinéma. D’ailleurs le film « Sarraouinia » a remporté en 1987 l’Etalon de Yennenga et le trophée a été remis par le capitaine Thomas Sankara. En défendant leur choix, « El Marto » et le comité d’organisation du FESPACO entendent, à travers cette édition rendre un hommage aux Forces de défenses et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), pour leur engagement patriotique. Ils veulent également représenter une société engagée pour un changement social. Le visuel symbolise aussi la fierté africaine, la résistance et la résilience. « En somme, le visuel de la 28e édition du FESPACO rend hommage à toutes ces reines d’Afrique et d’ailleurs qui, de par leur abnégation, conviction et persévérance, ont œuvré et œuvrent nuit et jour pour la culture et le maintien de la paix », ont-ils étayé.
Quant à l’organisation pratique, elle est bien avancée selon Alex Moussa Sawadogo. Actuellement, avec son équipe, il sont dans une phase de visionnage des films réceptionnés. « A la clôture de la dernière édition, nous entamons déjà l’organisation de la nouvelle édition. Nous sommes déjà sur le starting-block. On était déjà bien avancé dans l’organisation du FESPACO et après la décision du Gouvernement, nous sommes très contents de pouvoir tenir cette 28e édition », a indiqué le délégué général.
Il n’y aura donc pas de report comme ce fut le cas du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et surtout de la Semaine nationale de la culture (SNC), reportée à deux reprises.
Atéridar Galip Somé, directeur de cabinet du Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme représentant son ministre de tutelle est très clair. « Je puis vous rassurer que le Burkina Faso, comme à son habitude s’efforcera pour tenir son engagement d’offrir aux professionnels du 7e art ainsi qu’aux cinéphiles un espace de rencontre et d’échanges pour le développement de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel. Le lieu me paraît indiquer pour vous annoncer officiellement et solennellement le maintien de l’organisation de la 28e édition du FESPACO », a-t-il déclaré.
Et de souligner, à la suite d’une préoccupation d’un journaliste, qu’il ne s’agit pas, dans cette volonté de tenir le FESPACO, d’une question de priorisation de manifestation culturelle à une autre. « Véritablement, il y avait beaucoup de préalables au niveau de Bobo-Dioulasso avant l’organisation de la SNC. Après donc le diagnostic qui a été posé avec l’ensemble des acteurs, tout le monde était d’avis qu’il fallait différer. Le lancement de la SNC était prévu le 26 novembre 2022. Est-ce que dans ce délai, il était possible et de réhabiliter le siège et ensuite de construire les apatams, et comment organiser l’arriver même des festivaliers à Bobo-Dioulasso quand on sait qu’il y a des régions dans lesquelles il y a quand même des questions d’accessibilité ? », a répondu le représentant du MCCAT.
Le délégué général du FESPACO a une fois de plus rassuré, à son niveau qu’il est bien avancé dans les préparatifs. D’ailleurs, il entend malgré le contexte décrié tenir une édition non pas au rabais, mais plutôt adapté et recentré. « Nous ferons de telle sorte que le FESPACO que nous avons l’habitude de voir, nous le vivions l’année prochaine », a-t-il soutenu.
A cette 54e année de l’existence du FESPACO qui se profile à l’horizon, il faut s’apprêter à fréquenter de nouveaux espaces de projection. Cela s’expliquerait sans doute, de la disparition des deux salles de l’Institut français de Ouagadougou fermées. La délégation générale du FESPACO a alors trouvé une alternative. « Nous avons déjà prospecté des salles de cinéma…des espaces de projection, au niveau de la ville de Ouagadougou. Nous sommes en contact avec ces gestionnaires de salles, et nous avons confiance qu’ils sont partants », a laissé entendre le délégué général. Il cite entre autres la salle de mariage de la Mairie de la ville de Ouagadougou, les salles de CGC, CBC, etc. Il a par ailleurs informé, sans rentrer dans les détails que la 28e édition connaîtra une belle cérémonie d’ouverture et une belle cérémonie de clôture.
Malick SAAGA
Kulture Kibaré