
Journée des coutumes et traditions : Deux heures pour Kamita prêche le recours aux savoirs et savoir-faire ancestraux
Le mouvement Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita a initié une série d’activités pour célébrer non seulement ses 12 ans d’existence mais aussi la Journée des coutumes et traditions. Il a, à l'occasion, organisé une cérémonie le 15 mai 2025 à la place Ki-Zerbo de l’Université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou, pour rappeler la nécessité de recourir aux savoirs et savoir-faire ancestraux.
13 mai 2013-13 mai 2025, le cadre Deux heures pour nous, Deux heures pour Kamita à 12 ans d’existence. Mouvement panafricain de jeunesse à caractère intellectuel et culturel, il reste un fervent défenseur des savoirs et savoir-faire endogènes. Il voulait marquer d’une pierre blanche ses noces de soie à travers donc une activité symbolique axée sur ses idéaux. « Aujourd’hui, pour nous, c’est de participer à la promotion de la tradition auprès de la jeunesse. Si la jeunesse renonce à être l’héritière de nos traditions, alors il n’y aura pas d’avenir. Mais si elle accepte de porter l’héritage de nos traditions, c’est sûr que demain elle transmettra ces valeurs aux générations qui vont venir après nous », a d’emblée expliqué le coordonnateur du mouvement, le doctorant Lianhoué Imohtep Bayala.
Discours après discours, tous les intervenants ont rappelé la nécessité de recourir aux savoirs et savoir-faire des ancêtres pour s’orienter culturellement, économiquement, médicinalement, etc.
Pour la célèbre guérisseuse traditionnelle, Adja de Komsilga, par ailleurs marraine de la cérémonie, il est nécessaire de savoir d’où on vient. C’est pourquoi elle salue les autorités burkinabè qui ont eu l’ingénieuse idée d’instituer une journée entière dédiée aux coutumes et aux traditions. Cette journée, de son avis, est une occasion pour les Burkinabè de se reconnecter avec leurs ancêtres. « Cette journée permet de savoir beaucoup de choses sur le passé », a-t-elle soutenu.
La cérémonie a été ponctuée non seulement de prestations artistiques mais aussi d’exposition des identités culturelles à travers l’art culinaire, l’art vestimentaire… qui caractérisent les différentes communautés burkinabè.
Cheick Amir MANEGA
Kulture Kibaré