FESPACO 2025 : « Lala », en compétition officielle dans la section « Burkina films » se signale

« En réalisant ce long-métrage fiction, mon but n’était pas de faire un simple constat, mais d’humaniser ces femmes trop souvent réduites à des stéréotypes ou ignorées », ce sont là les propos de Omar Sambasekou, réalisateur du long-métrage « Lala ». Cette fiction d’une 1 heure 40 minutes dépeint la prostitution tout en exposant des motivations pour taire certains préjugés.

De façon substantielle, le film « Lala » retrace l’histoire d’une jeune femme orpheline de mère, Lala. Les vicissitudes de la vie vont la contraindre à la prostitution. Malgré son choix de vendre son corps en dégradant sa dignité, elle restera quand même protectrice face au même sort de Kassy. Un peu surprenant non ? La prostituée Lala va s’ériger en donneur de leçon pour sauver sa protégée des griffes du gain facile.

 » J’invite les cinéphiles à venir découvrir ce film qui traite des sujets d’actualité « , Omar Sambasekou, réalisateur de « Lala »

Selon le réalisateur l’idée est de montrer comment le système, qu’il soit économique, social ou judiciaire peut contribuer souvent à fragiliser le tissu social et créer une certaine marginalisation dans les différentes couches sociales. Cette œuvre cinématographique, à l’entendre toujours, est une sorte de résistance et de résilience avec une note d’espoir perceptible. La fiction entend donner la voix à celles qui ont été réduites au silence tout en cherchant à exposer les raisons parfois justifiées ou non. « Les abus ne sont pas uniquement physiques, mais ils prennent aussi la forme de violences psychologiques, économiques et institutionnelles… », a soutenu Omar Sambasekou.

« Lala », révèle le réalisateur aux homme de médias, a procédé par un casting qui allie ancienne et nouvelle générations d’acteurs. « En écrivant le projet, on pressentait déjà des profils. En fait, les sujets abordés dans le film sont assez douloureux et sensibles, et méritent donc d’être traités avec dignité. Il fallait donc trouver des acteurs vrais et sincères dans leur approche », a expliqué le réalisateur à propos de la rigueur du choix des acteurs.

« Lala », produite en 2024 par Hors Serie Afrique sera projetée en grande première, le 27 février 2025 à 18 heures 30 minutes à l’hôtel de ville de Ouagadougou. L’œuvre est en compétition officielle à la 29^e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dans la section « Burkina films ».

Boukari OUED

Kulture Kibaré