« Souvenir d’enfance » : Un spectacle de danse jeune public pour renouer avec les bonnes habitudes
« Souvenir d’enfance » est à l’affiche, les 7 et 8 février 2025 au Théâtre Soleil, à Ouagadougou. Le jeune public qui a effectué le déplacement à la première représentation a pu découvrir un spectacle de danse théâtralisé qui revisite l’enfance à travers visiblement les jeux de marelle, de pneus, de poupée, etc. Au-delà de la scène parfois burlesque, le chorégraphe Ismael A. Guira invite à renouer avec les bonnes habitudes pour mieux guider l’imaginaire de l’enfant.
Avec l’évolution technologique, les cultures, les sociétés, les individus sociaux sont en perpétuelle mutation. Les habitudes ont changé et les modes de vie nous interpellent de plus en plus. Vous l’auriez remarqué sans doute, les télénovelas, les tablettes, les médias sociaux, entre autres sont devenus les passe-temps favoris des enfants et des adolescents au détriment des jeux de marelle, de pneus, de poupée… que nous avons connus.
Ismael Guira, chorégraphe bénéficiaire du FPC du BBDA
Alors, « Souvenir d’enfance » est ce rare spectacle de danse jeune public au Burkina Faso qui questionne l’éducation de nos enfants et nous invite à une réflexion sur leurs occupations actuelles. La chorégraphie de Ismael A. Guira, le texte et la mise en scène de Mamadou Tindano nous transportent dans l’enfance où la distraction, le titillement, la maladresse, etc. sont perceptibles.
Le trio danseur occupe la scène pendant environ une quarantaine de minutes pour nous dépeindre les facettes récréatives des tout-petits à travers des jeux populaires adaptés à leur âge, les comptines et autres divertissements. Ils se titillent parfois et font aussitôt la paix. Ils sont difficiles à cerner, mais toujours est-il que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise.
Lassann Congo (devant), doyen des chorégraphes au Burkina Faso qui suit certains projets soutenus par le FPC du BBDA avoue avoir apprécié la thématique le rendu du spectacle « Souvenir d’enfance ».
La pièce chorégraphique présente les avantages de ces jeux populaires physiques qui occupent les enfants. Ils libèrent mieux, de l’avis du chorégraphe, leurs ressources créatrices que lorsqu’ils passent leur temps à scroller les murs des réseaux sociaux. « Le constat est que je me pose la question de savoir est-ce que les enfants d’aujourd’hui s’amusent ? Est-ce qu’ils se rappellent des jeux que nous avons connus ? Est-ce qu’ils fabriquent encore des jeux de nos jours ? Parce que jouer, c’est aussi créer. Et plus vous jouez, plus vous proposez d’autres choses. Ça permet donc à l’enfant d’inventer des choses et d’ouvrir son imaginaire », foi du danseur chorégraphe et formateur, Ismael A. Guira. D’où la portée éducative de ce spectacle qui a bénéficié du soutien du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), à travers le deuxième appel à projets du Fonds de promotion culturelle (FPC) 2024.
Une vue des spectateurs du soir
« Souvenir d’enfance » est encore à l’affiche, ce 8 février 2025 à 19 heures au Théâtre Soleil pour un prix d’entrée de 1000 FCFA.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
