Hommage à Jean-Pierre Guingané : 14 ans après sa disparition, ses héritiers continuent d’honorer sa mémoire
L’Espace Culturel Gambidi (ECG) a organisé une soirée d’hommage à son fondateur, Professeur Daogo Jean-Pierre Guingané. Décédé le 23 janvier 2011 à 63 ans, le défunt était un érudit des lettres et surtout du théâtre. 14 ans après sa disparition, ses héritiers mécaniques et organiques ont honoré pour la énième fois sa mémoire, le 23 janvier 2025 à travers la danse et la lecture.
Fondateur de l’Espace Culturel Gambidi (ECG) et du Théâtre de la Fraternité; président de l’Union des ensembles dramatiques de Ouagadougou (UNEDO); membre du Comité exécutif de l’Institut international du théâtre (ITI) UNESCO-Paris; il fut aussi comédien, metteur en scène, dramaturge, auteur… Au niveau administratif, il fut secrétaire général du ministère en charge des enseignements supérieurs et de la recherche scientifique en 1980 avant d’être secrétaire d’Etat chargé des arts et de la culture auprès du Président de la république en 1982. Doyen de la faculté des langues, des lettres, des arts et des sciences humaines (FLASHS) en 1991 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, le Professeur Daogo Jean-Pierre Guingané, puisque c’est de lui qu’il s’agit était un homme orchestre.
Si l’homme s’était bien illustré dans le monde universitaire, sa grande réputation viendrait surtout de son engagement dans le théâtre. Car, selon les témoignages, il n’existait vraiment pas un domaine des arts dramatiques où il n’a pas excellé.
C’est ce grand homme de culture, des arts et des lettres que ses héritiers refusent de pleurer la disparition depuis 14 ans. Pour ce faire, chaque année, ils organisent une soirée d’hommage pour raviver la mémoire de l’homme et ses œuvres.
Kira Cluade Guingané, directeur de l’ECG et fils biologique de Jean-Pierre Guingané
Alors, ce quatorzième anniversaire du décès n’a pas dérogé à la règle. Les anciens compagnons, collègues, étudiants, collaborateurs, amis, parents et connaissances se sont retrouvés devant la scène Sony Labou Tansi de l’ECG pour la célébration.
« Quoi de plus beau que célébrer Jean-Pierre Guingané par la suite de Jean-Pierre Guingané, les jeunes de l’Ecole supérieure de théâtre Jean-Pierre Guingané (EST-JPG), qui ont travaillé pour pouvoir présenter ce que nous allons découvrir ? Je trouve que c’est une belle façon de lui rendre hommage. Merci à vous d’entretenir sa mémoire. Je vous souhaite de passer une bonne soirée », a déclaré le fils biologique de Jean-Pierre Guingané, Kira Claude Guingané, par ailleurs directeur de l’ECG.
Le témoignage de Kadi Dramé, ancienne comédienne du Théâtre de la Fraternité
Place aux témoignages. Anciens membres du Théâtre de la Fraternité et autres proches de Jean-Pierre Guingané se sont succédé sur la scène pour se remémorer la belle époque des années 70, 80,90 et plus avec Jean-Pierre Guingané. Tous ont affirmé que le défunt était un homme humble, disponible, affable, très ouvert, exigeant, engagé, etc. « Jean-Pierre Guingané était très exigeant. C’était un homme organisé dans le mental et dans le cœur avec un grand cœur aimant… Beaucoup de rêves sont nés ici. Nous continuons nos rêves et la mémoire de cet illustre homme qui nous a guidés, qui nous a bénis, qui nous a appris beaucoup de choses, qu’on ne peut pas témoigner en une seule soirée », a témoigné Kadi Dramé, ancienne comédienne du Théâtre de la Fraternité. Les témoignages et anecdotes ont été ponctués de lecture du texte « Le fou » de Jeau-Pierre Guingané et une danse chorégraphique par les étudiants de la 6e et de la 7e promotion de l’EST-JPG.
Une vue des invités suivant la lecture de texte
C’est autour d’un cocktail offert par l’ECG que les invités se sont donné rendez-vous l’année prochaine pour renouveler cette célébration-hommage à leur mentor Jean-Pierre Guingané.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
