Formation en stratégie digitale : La PCBF outille une vingtaine de jeunes administrateurs culturels
La Plateforme culturelle du Burkina Faso (PCBF), avec le soutien de son partenaire Africalia Belgique, a initié les 20 et 21 décembre 2024 à Ouagadougou, une formation en stratégie digitale dans le cadre de son Université d’été « Hivern’Art et culture ». Deuxième édition du genre, elle se tient sous le thème : « Formations académiques et expériences de terrain des administrateurs culturels : quelles complémentarités pour bâtir des compétences adaptées aux enjeux de développement du Burkina Faso ? ». C’est à cette occasion qu’une vingtaine de jeunes étudiants en administration et management culturels se fait outiller en stratégie digitale à l’Espace culturel Gambidi.
L’Intelligence artificielle, en abrégé IA a révolutionné l’univers numérique. Son introduction dans tous les domaines d’activité est aujourd’hui plus que nécessaire, d’où l’adaptation et l’appropriation de cet outil par tous. Et dans un environnement en pleine mutation où le tout numérique devient le leitmotiv absolu n’est-il pas opportun de se former en conséquence ?
C’est dans cette optique que la Plateforme culturelle du Burkina Faso (PCBF), dans le cadre de sa deuxième édition d’« Hivern’Art et culture », son Université d’été, a retenu le thème : « Formations académiques et expériences de terrain des administrateurs culturels : quelles complémentarités pour bâtir des compétences adaptées aux enjeux de développement du Burkina Faso ? ». Lire aussi : https://kulturekibare.com/2023/09/07/universite-dete-de-la-pcbf-la-premiere-edition-du-projet-de-formation-au-profit-des-acteurs-culturels-ouverte/
A cette occasion, une vingtaine de jeunes étudiants en administration et management culturels de l’Université Joseph Ki-Zerbo s’est vue outiller en stratégie digitale. « Hivern’Art et culture n’est rien d’autre que l’Université d’été, organisée par la PCBF. Dans la logique de l’environnement burkinabè, n’ayant pas d’été, on a préféré l’adapter à notre environnement pour appeler Hivern’Art et culture. C’est donc un cadre de concertation, de formation, de réflexion en vue de porter des plaidoyers. La présente activité s’inscrit dans ce cadre… Le principe d’une université d’été étant la formation, nous profitons également outiller ces acteurs présents sur des nouvelles connaissances ou encore renforcer leurs compétences dans des domaines bien précis, parce que nous sommes dans une logique de construction perpétuelle des compétences », a d’emblée indiqué David Ouédraogo, administrateur-gestionnaire de la PCBF.
Alors, la formation en stratégie digitale de 48 heures a sollicité l’expertise du Sénégalais résidant au Burkina Faso, Dian Diallo. Formateur digital sur les outils de l’IA, il explique qu’il est nécessaire dans sa formation de revenir sur ces outils et techniques essentiels de l’IA permettant de renforcer la productivité, l’efficacité et l’efficience des participants. « Dans le programme de formation, on a vu, par exemple un outil qui permet de parler avec l’ordinateur, parce que c’est possible aujourd’hui de faire en sorte que l’ordinateur discute avec toi. Tu partages par exemple ton rapport et l’ordinateur donne son avis et collabore avec toi », a-t-il soutenu. Et de son avis, lorsqu’on est dans la culture, il faudrait connaître ces outils et techniques qui servent à gagner du temps. Il révèle en outre, une multitude de possibilités pouvant faciliter les analyses et les résumés d’un document ; faire des comptes rendus de réunion en cinq minutes ; collecter et analyser des données ; réaliser des spots télé en quinze minutes ; etc. « On a appris à dérouler un projet très rapidement. Nous avons appris des promptes, ce qu’on appelle l’instruction. Comment on parle à l’IA et à lui faire faire le travail pour avoir le cours d’un projet ? Comment on organise le projet pour avoir toutes les informations qu’il faut ? », a-t-il renchéri.
A entendre les étudiants Mamounata Tansombedo et Mohamed Guiré, participants, c’est une formation utile pour la suite de leur carrière. « Vu que je suis un étudiant en fin de cycle de master, cette formation va beaucoup m’aider dans la rédaction de mon mémoire, parce que concernant, les recherches, des fois avec les plateformes standards comme Google, ce n’est pas toujours évident pour des recherches plus approfondies. Mais avec l’IA, il y a discussion entre toi et la machine, ce qui permet d’alléger carrément la tâche. En deux jours, il faut se l’avouer, je ne savais pas qu’on pouvait vraiment interagir avec l’IA », a confié Mohamed Guiré qui salue l’initiative de la PCBF et ses partenaires.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré