« Faso Calam » : La première édition zoome sur Dr Dramane Konaté
La première édition de « Faso Calam » s’est déroulée, le 3 décembre 2024 au Lycée municipal Vinama Tiémounou Djibril (LMVTD), à Bobo-Dioulasso. Ce nouveau cadre dédié à la littérature marque également les 30 ans de vie professionnelle du Dr Dramane Konaté, écrivain, dramaturge, scénariste et par ailleurs conseiller technique au Ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme. Il a aussi, saisi l’occasion pour échanger avec des jeunes scolaires sur son parcours.
A entendre l’écrivain, dramaturge et scénariste, Dr Dramane Konaté alias Sam Oley, « Faso Calam » est la plume de l’endogène. « Cela veut dire que l’écrivain devrait se revêtir de sa toge en tant que missionnaire social. Parce qu’il a une mission sociale à assumer, mais aussi il a cette responsabilité sociétale d’écrire dans le sens de l’éveil des consciences en abordant des sujets relatifs par exemple à la femme, la société de façon générale, mais aussi des thématiques d’actualité », a-t-il expliqué d’emblée.
Justement, soutient-il, son œuvre « La triade de sang » vient « nous rappeler que l’écrivain doit se mettre au service de la société, que l’écrivain doit faire en sorte que la jeunesse puisse s’approprier les valeurs qu’il faut et défendre ces valeurs, parce que plus tard cette jeunesse va activement contribuer à la construction de la Nation ».
L’écrivain, Dramane Konaté (droite) remettant des exemplaires de son livre au proviseur du LMVTD, Kandé Fréderic Traoré
Le titre de l’œuvre « La triade de sang », selon son explication, tire son origine des attaques terroristes à Tombouctou (Mali), à Ouagadougou (Burkina Faso) et à Grand Bassam (Côte d’Ivoire). La couleur rouge de la couverture symbolise le sang versé au cours de ces drames. Et l’auteur de souligner qu’aucune religion n’approuve de telles violences aveugles, contrairement à ce qu’on a voulu faire croire au début de ces attaques terroristes. Pour lui, l’écrivain doit se mettre au service de la société. Il doit faire en sorte que la jeunesse puisse s’approprier les valeurs qu’il faut et défendre ces valeurs, parce que plus tard cette jeunesse va activement contribuer au développement de la nation. « Il faut que la jeunesse soit outillée; outillée intellectuellement, outillée culturellement. Voici le sens que nous donnons à Faso Calam d’une part, et d’autre part Faso Calam veut dire aussi la plume dans le milieu scolaire », a-t-il assené devant son jeune auditoire.
Au cours de cette activité, il a offert des exemplaires de l’œuvre « La triade de sang » à cinq établissements. Il s’agit du LMVTD, du Lycée municipal Molo Sanou, du Lycée municipal Sany Sanon, du Lycée mixte d’Accart-ville et du Lycée SOS Hermann Mayer.
Un aperçu de participants aux échanges
Offrir des livres aux bibliothèques scolaires, « c’est pour permettre à ces jeunes d’aller à la source de la connaissance et surtout d’aimer le livre et la lecture, parce que ça participe à leur formation intellectuelle, culturelle et pourquoi pas spirituelle », a renchéri Dr Dramane Konaté. De son avis, qui fait venir les livres de l’extérieur, fait aussi venir les idées de l’extérieur ou la culture de l’extérieur. « Nous nous battons pour l’endogène, le développement endogène. Comment partir de nos valeurs pour essayer d’édifier cette société qui soit à la hauteur des attentes, cette société ambitieuse, cette société de paix et de cohésion sociale ? », a-t-il laissé entendre.
A l’occasion de cette première édition de « Faso Calam », l’homme de Lettres a, en outre, procédé à la projection du film « 30 ans au service de la République, des lettres, de la culture et des savoirs » et aussi de l’adaptation filmique de la « Triade de sang ».
Ly KONATE (collaborateur)
Kulture Kibaré
