« Les murmures d’une tombe » : L’Université Nazi Boni s’illustre en théâtre au TRAJET-FITMO/FAB 2024
Le Club artistique Le Baobab de l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a présenté son spectacle intitulé « Les murmures d'une tombe », le 21 novembre 2024 sur le Plateau omnisport de Tenkodogo, dans le cadre de l’édition conjointe Tremplin artistique de la jeunesse à Tenkodogo (TRAJET) et édition nationale du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB).
« Les murmures d’une tombe » est un spectacle écrit par Issouf Coulibaly et mis en scène par Éric Kienou, tous deux membres du Club artistique Le Baobab de l’Université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso. La genèse de cette pièce repose sur une situation réelle vécue par l’auteur lui-même. Alors qu’il était étudiant, Issouf Coulibaly a appris la mort de son frère, égorgé par des terroristes. Profondément touché par cette tragédie, il choisit l’écriture et la scène comme des moyens sûrs pour soulager sa peine.
Dans le spectacle, Aladjon se rend dans un cimetière à la recherche de son frère, assassiné par des terroristes. Sur la tombe du défunt, elle engage le dialogue avec celui-ci. L’action se déploie en un brasier poétique, bâtissant un pont entre deux mondes, celui des vivants et celui des morts.
Selon Éric Kienou, président du Club artistique et metteur en scène du spectacle, l’idée est de montrer que face aux difficultés, il est possible de se libérer non seulement en s’exprimant mais aussi en privilégiant le pardon. Ce message est mis en exergue dans le dialogue : «…Ne te venge pas, car cela ne mène à rien. Mais sache qu’un jour viendra où le Burkina Faso retrouvera son éclat, sa beauté et sa paix d’antan, et les vieilles demeures seront rebâties ».
La scénographie, les paroles, les vers, le bruitage… pour un profane traduisent l’évidence. « Avec le bruitage qui mêle musique mélancolique et cris d’oiseaux, nous avons voulu offrir aux spectateurs une expérience authentique en reproduisant l’ambiance d’un véritable cimetière », a expliqué Éric Kienou. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/11/22/trajet-fitmo-fab-2024-des-jeunes-filles-sapproprient-les-outils-et-techniques-en-jeu-dacteur/
Cette deuxième soirée du TRAJET a affiché d’autres spectacles. Il s’agit de « La boîte rouge » de l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou), « Dormir sans payer » de l’Université Norbert Zongo (Koudougou), du conte intitulé « Héritage » avec la Compagnie Iripkè Sabouyo du Bénin et de l’humour avec « Les pauvres joyeux » de Dr Love et Mounir Guingané.
Boukari OUED
Kulture Kibaré