Mois du patrimoine burkinabè : Exploration du Balafon à travers un atelier pédagogique avec Konomba Traoré

Lancé officiellement le 17 avril dernier, le Mois du patrimoine burkinabè, du 18 avril au 18 mai 2024, se veut un cadre de découverte et de (re)découverte du patrimoine national. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/04/17/mois-du-patrimoine-burkinabe-kpg-iron-biby-miss-tanya-et-apolline-traore-les-porte-etendards/

Pour ce faire, plusieurs activités sont menées sur toute l’étendue du territoire dont l’atelier pédagogique, organisé au Musée national du Burkina Faso (MNBF). Le Trésor humain vivant (THV), Konomba Traoré a alors saisi l’occasion pour partager son savoir et son savoir-faire sur non seulement le patrimoine burkinabè mais aussi sur la symbolique du Balafon, un instrument dont sa pratique et ses expressions culturelles chez les Sénoufo sont inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Quand le DG du MNBF, Sabari Christian Dao (1er gauche) explique les enjeux de l’activité aux jeunes participants

« J’ai fait un peu de musique. J’ai également parlé de l’histoire de Soundjata Keïta. Il est indispensable d’en parler et d’être de plain-pied avec toutes ces choses culturelles. C’est pour ça que j’ai évoqué l’hymne de Soundjata Keïta sur l’instrument traditionnel. Habituellement, les hymnes se jouent sur l’instrument du Blanc, et moi je voulais démontrer que l’on peut jouer notre hymne national sur nos propres instruments », a expliqué le THV.

Sa séance a suscité un engouement perceptible. Plus d’une centaine de jeunes élèves du Collège Managuetaaba Filles de Saaba ont attentivement écouté la leçon sur le patrimoine, les contes et les mélodies du Balafon de leur papy. Ils se sont ensuite succédé sur cet instrument pour jouer.

Le THV, Konomba Traoré avoue avoir pris du plaisir à partager cet atelier avec les tout-petits

Pour le directeur général du MNBF, Sabari Christian Dao, cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition du Mois du patrimoine burkinabè, est vraiment une aubaine pour la transmission des valeurs aux générations présentes et futures. « Tout ce que vos ancêtres ont légué comme valeurs ou actions, nous travaillons à les maintenir et à garder tout cela pour que vous sachiez ce qui a été fait dans le passé, il y a 100 ans, 200 ans, 300 ans avant vous. Nous sommes aussi en train de vous préparer à préserver cela pour transmettre à vos enfants », a-t-il confié. Il estime d’ailleurs que l’atelier pédagogique va donner encore plus d’envie aux enfants de découvrir leur culture et surtout cet instrument précieux qui est le Balafon.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré