Esther Bancé : Une jeune comédienne entreprenante 

Esther Bancé : Une jeune comédienne entreprenante 

C’est une jeune comédienne pleine de ressources. Dynamique et très active, nous l’avons plusieurs fois aperçue dans des projets de théâtre, de cinéma et aujourd’hui, dans la mode. Elle est pourtant une diplômée de l’Ecole supérieure de théâtre Jean-Pierre Guingané (ESTJPG).  Ekua Zinogo Esther Bancé, puisque c’est d’elle qu’il s’agit se démarque de plus en plus dans le milieu des arts vivants. Sa fougue et sa soif de se réaliser ne nous laissent pas indifférents. C’est pourquoi nous l’avons reçue, le 24 janvier 2024, dans les locaux de Kulture Kibaré, Ouagadougou, pour vous partager son histoire.

Elle a 27 ans, nous confie-t-elle. Après un baccalauréat série H, obtenu en 2018, notre jeune demoiselle est inscrite dans un institut supérieur de la place afin de poursuivre ses études en informatique. Cependant, rester entre les quatre murs et devant un ordinateur pour réaliser des analyses et des programmations en informatique n’est pas du tout sa vocation. Elle adule plutôt la scène. Elle veut être sous le feu des projecteurs. « J’ai fait deux ans à l’université et je n’ai pas soutenu. En réalité, ce n’est pas ce que je voulais exercer. L’informatique, c’était juste pour faire plaisir à mes parents parce qu’ils ne voulaient pas entendre que j’avais choisi de devenir comédienne », explique-t-elle.

Esther Bancé, reçue à Kulture Kibaré

Discrètement, à l’insu de ses parents, la nouvelle bachelière entreprend de s’inscrire à l’Ecole supérieure de théâtre Jean-Pierre Guingané (ESTJPG). Elle y passe trois ans et décroche une licence en art dramatique et arts vivants. Issue de la cinquième promotion (2018-2021),  Ekua Zinogo Esther Bancé est désormais une comédienne professionnelle lettrée de théâtre.

Ce nouveau profil lui permet de saisir des opportunités. Esther Bancé commence à côtoyer des festivals et autres plateformes majeurs dont le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) ou encore les Récréatrâles. En l’espace de quelques années de carrière professionnelle, elle enregistre dans son palmarès une dizaine de créations théâtrales. Dans des pièces comme « Procédurale », « Beogneeré, l’espoir de la Savane », « Ustensilo », « Lagm N’zindi », entre autres, la jeune comédienne est adoubée par les différents metteurs en scène chevronnés. Mieux, nous allons assister à sa toute première production de la pièce « Salina », représentée au Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) et dans plusieurs autres espaces.

Quand la comédienne exprime tout son talent dans une pièce théâtrale

Esther fait son petit bonhomme de chemin dans le 6e art. Elle arrive, de sa confidence, à joindre les deux bouts. « Mon plus grand cachet tournait autour de 450 000 FCFA, quand j’ai joué tout récemment dans la pièce Lagm N’zindi », révèle-t-elle. Cette somme dans le théâtre burkinabè n’est pas toujours régulière, il faut se l’avouer. Est-ce donc la raison qui contraint Esther Bancé à scruter d’autres horizons artistiques à savoir la réalisation cinématographique ? Elle va répondre sans tergiverser, non.

 Aussi, la comédienne entreprend dans la mode depuis 2019. « J’exerce dans la mode, il y a environ 5 ans. Je suis styliste depuis 2023. J’essaie de penser des choses, de les créer avec nos produits tels le koko dunda et le batik », indique-t-elle. Effectivement, il est fréquent de l’apercevoir dans les réseaux sociaux notamment Facebook et Tik Tok où elle fait défiler ses différentes collections Estha Shop. « J’ai créé mon entreprise en 2019, Estha Shop. Elle a plus été révélée en 2023. Je m’appesantis sur les vêtements hommes, femmes et enfants sur fond de matières locales comme le koko dunda, la teinture batik ».

Une de ses collections Estha Shop

Visiblement, notre jeune comédienne concilie bien le théâtre, le cinéma et la mode. Son dynamisme ne laisse aucune personne indifférente, car ce n’est pas toujours évident de finir une carrière artistique, pleinement épanouie au Burkina Faso. Esther mérite bien nos encouragements !

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré   

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