Colloque international du FITMO/FAB 2023 : Arts et liberté au menu des échanges  

Le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) existe depuis 1989. 2023 se consacre à la 19^e édition, du 26 au 31 octobre 2023. En marge donc des activités artistiques, il a été initié un colloque international autour du thème : « Arts et liberté ». Troisième du genre, ce cadre entend poser des bases de réflexion. « Ça fait le 3^e colloque que nous co-organisons avec l’Université Joseph Ki-Zerbo. Le premier a eu lieu en 2014, le second en 2017. C’est le thème de cette édition du FITMO qui est arts et liberté, qui est en même temps le thème du colloque. L’objectif est que juste avant l’ouverture de la partie artistique du FITMO, qui aura lieu le 26 octobre, nous puissions nous retrouver pour réfléchir », a expliqué le président du FITMO/FAB, docteur Hamadou Mandé.

Docteur Hamadou Mandé, président du FITMO et président du comité d’organisation

Ce cadre de réflexion va permettre à chaque participant d’apporter sa contribution sur les enjeux des arts dans un contexte particulier national et international. « Nous avons voulu que les artistes, les hommes de culture, les enseignants, les enseignants-chercheurs, les chercheurs, tout le monde puisse apporter sa contribution pour que nous essayons de voir ensemble, d’abord quels sont les enjeux des arts dans un contexte comme le nôtre mais aussi dans le contexte mondial actuel ? Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les artistes ? La question effectivement de la liberté de création, la liberté de diffusion, la liberté d’exercice du métier artistique nous interpellent », a soutenu docteur Mandé.

Alors, ce colloque international qui réunit 52 communications de 57 communicateurs venus des différents pays est une opportunité. En présentiel ou en distanciel, chacun interviendra en une dizaine de minutes pour partager son expérience.

Les professeurs Alain Joseph Sissao (gauche) et Salaka Sanou

Le professeur Alain Joseph Sissao et le professeur Salaka Sanou de l’Université Joseph Ki-Zerbo, le professeur Klognimban Dominique Traoré de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), le docteur Hamadou Mandé himself, entre autres dès l’ouverture du colloque, dans l’amphithéâtre Bakary Coulibaly sont déjà intervenus.

Le représentant du MCCAT, Yacouba Bonkoungou

De l’intervention du président du FITMO/FAB, il faut retenir que le rapport entre arts et liberté est assez complexe. Les gens, de l’avis du docteur Mandé, ont cette impression que l’art ne peut pas se faire en toute liberté. L’art, pour d’autres doit avoir toutes les libertés possibles pour s’exprimer. Il y a pourtant des limites. Cela pose sérieusement une certaine éducation artistique, dit-il. « En amenant toutes ces réflexions plurielles, c’est pour permettre que les uns et les autres apportent leurs contributions pour générer une intelligence collective qui va nous permettre d’avoir une meilleur appréhension de l’art tel que nous le pratiquons dans notre contexte, mais surtout de voir comment on peut créer les conditions d’une bonne pratique artistique de l’épanouissement des arts et de l’épanouissement de nos sociétés », a-t-il renchéri.

Yacouba Bonkoungou représentant le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a encouragé et félicité l’organisation d’un tel colloque. « Malgré la conjoncture nationale et internationale difficile, vous avez réussi à réunir autant de sommités du monde universitaire et de l’univers des arts autour d’une thématique dont la pertinence est indéniable », a-t-il apprécié tout en souhaitant plein succès aux échanges.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré