Tourisme burkinabè : Une hibernation inquiétante 

Tourisme burkinabè : Une hibernation inquiétante 

Depuis janvier 2016, le Burkina Faso est en proie des groupes armés terroristes. La recrudescence des violences ont fini par convaincre une certaine opinion nationale/internationale que notre pays est invivable. Une bonne partie du territoire est peinte en rouge. Et cet environnement déjà délétère mixe avec une instabilité politique sur fond de coups de force. Depuis ces dernières années, nous tournons en rond avec un sentiment de l’éternel recommencement.

Que pouvons-nous encore espérer d’un pays presqu’en lambeaux, frappé de plein fouet par une crise sanitaire (maîtrisée), politique et sécuritaire ?

Malgré l’appel à la résistance et à la résilience des Burkinabè, l’espoir semble pour certains, mince. Tous les secteurs d’activité sont presqu’en veilleuse. Le tourisme surtout en paie le lourd tribut. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2022/01/26/lethargie-du-tourisme-burkinabe-un-coup-dur-dans-une-resilience-acariatre/

Il y a bien si longtemps que les activités touristiques tournent au ralenti. Il faut impérativement un retour à la normale (paix). C’est indéniable, l’insécurité est un véritable obstacle au développement du secteur touristique. C’est tout à fait intelligible que l’étranger ou même le concitoyen se rétracte. 

Pourtant, la mise en valeur de plus de 1000 sites et attraits touristiques, a développé des offres intéressantes au Burkina Faso. On a du tourisme d’affaire au Centre, du tourisme cynégétique à l’Est, du tourisme culturel à l’Ouest et du tourisme d’aventure et de raids au Sahel (SNCT 2018-2027). Certaines de ces zones se sont vidées de leurs populations, à cause justement des horreurs terroristes. Promouvoir actuellement le tourisme n’est pas une mince affaire. Nous en sommes tous conscients. Chaque Burkinabè, soucieux donc des enjeux doit jouer sa partition.

Une sagesse africaine nous enseigne qu’aucune main ne ramasse la farine. S’il en faut plusieurs, nous devons tous nous impliquer pour la survie du secteur touristique. C’est pourquoi, nous proposons que nos autorités donnent le ton afin d’encourager et motiver la masse.

Et si les sessions du conseil des ministres et de l’Assemblée législative de la Transition commençaient par être délocalisées de façon tournante sur tout le territoire national ?

N’est-ce pas un signal fort qui pourrait changer la donne ? Non seulement les touristes septiques regagneront confiance et pourraient s’aventurer dans des zones dites rouges, mais aussi, ce sont des recettes touristiques importantes qui seront engrangées pour combler un tant soit peu le manque à gagner.

Quoi qu’il en soit, il faut tenter quelque chose et ne pas rester les bras croisés face à cette hibernation du tourisme.

La Rédaction

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