Théâtre : 13 comédiens s’approprient les techniques d’improvisation

Théâtre : 13 comédiens s’approprient les techniques d’improvisation

Le Centre culturel Pan-taabo, avec l’appui de Les Quidams ASBL, a organisé du 6 au 18 mars 2023 à Ouagadougou, une formation conjointe module 1 et 2. Au terme des séances, 13 jeunes comédiens ont restitué devant le public, deux formes de représentation qui mettent en évidence leurs nouveaux outils et techniques sur le théâtre d’improvisation et le jeu d’acteur.

La formation conjointe module 1 et 2 est une initiative du Centre culturel Pan-taabo avec l’appui de Les Quidams ASBL. Elle est mise en œuvre suivant deux phases de formation. Il s’agit d’une première formation conjointe, du 21 novembre au 2 décembre 2022, et la formation conjointe module 1 et 2, du 6 au 18 mars 2023. Cette dernière étape a connu la participation de 13 jeunes comédiens qui exerçaient déjà dans le théâtre ou arts apparentés. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2022/12/03/theatre-dimprovisation-des-comediens-formes-par-le-centre-culturel-pan-taabo/

Lionelle Edoxi Gnoula

L’idée de ce projet de formation conjointe, est, selon la promotrice, Lionelle Edoxi Gnoula, fondatrice du Centre culturel Pan-taabo, de répondre à un besoin dans le paysage du 6e art burkinabè, celui de poser les véritables jalons du théâtre d’improvisation. A l’entendre, cette forme de théâtre est pratiquement inexistante au pays de Jean Pierre Guingané. C’est ainsi que sa rencontre avec la professeure d’impro, la Belge Gentiane Nan Nuffel, va l’amener à réfléchir sur une formation conjointe pour promouvoir le théâtre d’improvisation au Burkina Faso.

La restitution du 18 mars 2023, a alors permis d’apprécier les différents talents, non seulement en jeu d’acteur, mais surtout en théâtre d’improvisation. Les 13 participants ont, dans un premier temps, représenté une pièce (sans impro) qui dépeint la lutte de la Femme. « J’ai sollicité quelques femmes autrices du Niger, de la Guyane, de la Belgique, de la Suisse, de la France, de la Guinée Bissau, du Cameroun. Je leur ai dit que j’étais en train de donner une formation. Nous sommes dans le mois de mars, il faut que j’entende votre pensée. Quelle est votre pensée pour le 8 mars 2023 en tant que femmes du 21e siècle ? », a expliqué Lionelle Edoxi Gnoula.

Un spectacle d’improvisation qui invite les spectateurs à proposer des thèmes

C’est sur la base des apports de ces différentes femmes icônes, confie-t-elle que la formation conjointe module 1 et 2, s’est vraiment penchée. C’est d’ailleurs la particularité de cette deuxième session.

Aussi, pendant cette formation, rappelle la promotrice, l’accent a été mis sur les candidatures des provinces, autres que Kadiogo. « Nous avons remarqué qu’avec l’insécurité, les gens des provinces n’ont plus droit à beaucoup de choses, parce que les ONG n’y vont plus, et tout est centré à Ouagadougou. On s’est alors dit qu’à cette formation, il va falloir privilégier les candidatures issues des provinces », a indiqué Lionelle Edoxi Gnoula.

Pendant la douzaine de jours, à l’instar de la première formation conjointe, les trois formateurs ont aussi intervenu en théâtre d’improvisation, en jeu d’acteur, en présence scénique et en danse. Seulement, précise la fondatrice du Centre culturel Pan-taabo, il y a eu des nuances entre la première et la deuxième formation.

Boukaré Nikièma dit Louba a formé en danse bien qu’il s’agisse d’une formation en théâtre. « Quand on parle de jeu d’acteur, on parle de danse. Un comédien est un danseur et un danseur est un comédien », a-t-il argué.

Les participants ont reçu chacun une attestation de participation

En tout cas, Samiratou Belem se frotte les mains. Participante venant de Fada N’Gourma, elle avoue avoir acquis des notions de base du théâtre d’improvisation surtout. « Franchement, c’est la toute première formation en technique d’improvisation que j’ai reçue. Et, il faut l’avouer, j’ai beaucoup appris… L’improvisation n’est plus quelque chose de nouveau pour moi », a-t-elle laissé entendre. Elle ambitionne, dès son retour dans la cité de Yendabri, de transmettre ses nouvelles connaissances acquises à d’autres jeunes adeptes du théâtre.

Le projet étant bouclé après cette deuxième et dernière phase de formation, le Centre culturel Pan-taabo a, en perspectives d’organiser un spectacle 100% théâtre d’improvisation bientôt.

Malick SAAGA

Kulture Kibaré

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