Ouverture du FITMO/FAB édition nationale 2022 : Trois docteurs partagent leurs connaissances d’entrée de jeu
L’Espace culturel Gambidi, Ouagadougou, accueille du 10 au 15 décembre 2022, la deuxième édition nationale du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/ Festival des arts du Burkina (FITMO /FAB). Pour commencer, trois panelistes ont disposé chacun d’une vingtaine de minutes pour partager leurs connaissances respectives en lien avec le thème : « rôle des acteurs culturels dans la dynamisation de l’activité culturelle et artistique en contexte de décentralisation ».
Le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/ Festival des arts du Burkina (FITMO /FAB) est à sa deuxième édition sous ce nouveau format. Il s’agit d’une édition nationale qui vise au renforcement des collectivités territoriales. Alternée entre deux éditions du FITMO/FAB international, cette édition nationale se veut un cadre de dynamisation des créations nationales, de formations et d’échanges sur la vie culturelle et artistique dans les localités décentralisées. C’est pourquoi, depuis 2020, elle ne peut pas avoir lieu sans la participation des autres villes du Burkina Faso. Sinon, ce qui était prévu avec le FITMO/FAB édition nationale, c’est de le conduire chaque deux ans dans une localité différente.
Cette année, pour des raisons économiques et budgétaires, le format national va encore se dérouler à Ouagadougou avec cinq villes invitées. Il s’agit de Dori, Fada N’Gourma, Ouahigouya, Koudougou et Tenkodogo. Les acteurs de ces localités ont visiblement répondu présents dès l’ouverture officielle des activités à l’Espace culturel Gambidi.
C’est un panel sur le « rôle des acteurs culturels dans la dynamisation de l’activité culturelle et artistique en contexte de décentralisation » qui plante le décor. Le premier paneliste est le docteur Idrissa Zorom, actuellement conseillé technique du ministre en charge de la culture. Il a développé un sous-thème intitulé « rôle des acteurs culturels indépendants dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques culturelles locales ». Dans cet exposé, il ressort qu’au Burkina Faso, les acteurs culturels indépendants (ou encore la société civile culturelle), ont toujours pris part aux différentes élaborations des politiques culturelles. Cependant, ils se font le plus souvent rares dans le suivi évaluation. Il faut alors, de l’avis du paneliste, une implication des acteurs culturels dans tout le processus pour une véritable dynamisation de la culture.
C’est la docteure Fatou Ghislaine Sanou, enseignante chercheure et maître de conférence en littérature africaine à l’Université Joseph Ki-Zerbo qui a conduit la deuxième communication. Elle a également développé un sous-thème sur la « contribution des acteurs culturels indépendants pour la dynamisation de la vie artistique dans la collectivité locale ». Dans son intervention, il est essentiel de s’approprier des concepts clés. Qu’est-ce qu’un acteur culturel indépendant ? Quels sont ses avantages ? Comment peut-il favoriser le sens de la communauté, etc. Sa dissertation aurait certainement permis aux festivaliers de mieux comprendre la nécessité de leur implication dans le développement du secteur de la culture.
Le docteur Hamadou Mandé a refermé les échanges avec une thématique sur l’« éducation artistique et la promotion des valeurs sociales en contexte de décentralisation ». Par ailleurs, président et directeur artistique du FITMO/FAB, il a confié que cette deuxième édition qui se tient dans un contexte difficile met l’accent sur les rencontres et la formation des acteurs venus des cinq villes. « C’est dire simplement que pour nous, le FITMO/FAB national 2022 est un FITMO de formation », a-t-il soutenu.
Les activités se poursuivent jusqu’au 15 décembre 2022 à l’Espace culturel Gambidi. Déjà, dans la soirée, Opamin égayera les festivaliers en conte et Albatros en slam, à partir de 19 heures. L’entrée est libre.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré