Musée National du Burkina Faso : Célébration des noces de diamant dans la sobriété
13 novembre 1962 - 13 novembre 2022, le Musée national du Burkina Faso a 60 ans d’existence. Sa direction générale a organisé une cérémonie sobre de célébration des noces de diamant, le 13 novembre 2022 à Ouagadougou. C’était en présence du ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le Burkina Faso a pendant longtemps existé sans un lieu formel de restauration et de conservation des souvenirs qui constituent son identité réelle. Le 13 novembre 1962, le Musée national a donc vu le jour. 60 ans après, le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), a décidé malgré un contexte politique mitigé, de fêter le jubilé de diamant de cet établissement muséal.
Discours solennels, remise d’attestations de reconnaissance à des illustres personnalités, visite guidée d’exposition, voici entre autres les temps forts de la commémoration de ce soixantenaire.
Les professionnels du patrimoine culturel ont d’abord salué l’acquisition du site actuel qui abrite le MNBF depuis 2004. Si d’énormes défis entravent le fonctionnement optimal de l’établissement, les acteurs restent convaincus de la noblesse de sa mission.
« 60 ans d’existence est important dans la vie d’une institution. C’est le moment de faire un appel à toutes les sensibilités, à toutes les intelligences pour qu’ensemble, nous puissions porter plus haut les ambitions du Musée national », a indiqué Rasmata Sawadogo/Maïga, directrice générale du MNBF depuis 2018.
Elle a rappelé que le Musée national a pour mission de collecter, de conserver et de valoriser le bien culturel des communautés. Cependant l’institution souffre d’une insuffisance d’infrastructures et de ressources financières.
A entendre pourtant le ministre de la Communication, de la culture, des Arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, présidant la cérémonie, les autorités actuelles de la transition accordent une grande importance quant à la préservation du patrimoine culturel du Burkina Faso. Il faut alors rester optimiste.
Il a également tenu à saluer le mérite des pionniers du MNBF qui ont œuvré avec le peu de moyens à leur disposition pour gérer l’institution. « Si le musée existe, c’est parce que des gens, malgré toutes les difficultés, ont sillonné pratiquement le Burkina Faso pour collecter des objets qui sont assez illustratifs de nos valeurs, ont tenu à les conserver, à les promouvoir et à les valoriser », a soutenu le ministre.
La cérémonie, rappelons-le sobre, s’est terminée par une visite guidée d’une exposition sur le thème « Musée et cohésion sociale », et du site des « Habitats du Faso ».
Cheick Amir MANEGA (collaborateur)
Kulture Kibaré