Ministre Valérie Kaboré : Bref passage sur fond de nominations hâtives

Ministre Valérie Kaboré : Bref passage sur fond de nominations hâtives

10 mars 2022 – 30 septembre 2022, c’est le passage officiel de Valérie Kaboré à la tête du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Celle qui venait d’être élue consulaire, dans la région du Centre, catégorie entreprises culturelles et créatives, a été appelée dans le gouvernement d’Albert Ouédraogo pour sans doute apporter son expertise pour un rayonnement des médias et du secteur culturel et touristique. Malheureusement, c’est un département en lambeaux qu’elle a hérité.

Au cours des 7 mois de gestion, quel bilan peut-on dresser ? Il ne s’agit pas ici d’un procès d’intention. Car, il est évident qu’on attirera notre attention qu’il est difficile en quelques mois d’obtenir des résultats tangibles.

Mais, focalisons-nous sur les actions de Valérie Kaboré en si peu de temps. Il est clair et perceptible qu’au niveau des textes, des décisions ou des réformes en faveur du secteur de la culture, rien visiblement n’a été fait. Et, il n’est pas hasardeux de dire que les choses sont au contraire restées en l’état. Oui, elle n’a pas eu le temps.

Comme, tout le monde a pu le constater, son bref passage à la tête du ministère a été plutôt marqué par des nominations (pas toujours justifiées) à tour de bras pour occuper peut-être des postes stratégiques dudit département. Plusieurs directions générales des structures rattachées du ministère ont vite opéré des mues en ressources humaines. N’eût été le coup d’Etat du 30 septembre 2022, la machine des nominations serait peut-être, toujours en marche. Hélas…ou heureusement, elle a été freinée.

Aucun reproche. On pourra même attribuer toute la légitimité à Valérie Kaboré de vouloir s’entourer de ses hommes et femmes de confiance. Etait-elle vraiment consciente du régime d’exception, du temps imparti, de l’instabilité politique qui s’imposaient ?

Ses nominations hâtives s’apparentaient à un toilettage du ministère en charge de la culture. Et cela reste le plus grand souvenir de son règne.

Gouverner c’est prévoir, réfléchir, anticiper, décider, mais, il ne s’agit pas de nommer uniquement. Les nominations sont, dans notre contexte national, parfois inévitables. Elles ne suivent aucune logique. Cependant vu le profil de la nouvelle ancienne ministre qui s’est engagée à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) pour une « réelle émergence économique du secteur culturel », il aurait fallu passer directement à l’essentiel, c’est-à-dire proposer ses projets de réforme. Et elle en dispose. Lire aussi :https://kulturekibare.com/2021/11/10/elections-consulaires-2021-valerie-kabore-sengage-pour-reelle-emergence-economique-du-secteur-culturel/

Les nouvelles autorités du Burkina Faso et en particulier le ou la future ministre de la culture doivent donc en tirer tous les enseignements. Il ne faut pas perdre de vue qu’un ministre est plus attendu sur le terrain de l’action par ses décisions audacieuses, sensées et surtout ses réformes novatrices que par sa capacité à nommer.

Quoi qu’il en soit, le prochain chef du département de la Culture doit avoir pour principale feuille de route, le redressement du secteur de la culture burkinabè et la relance véritable des activités en proposant des projets rationnels et operationnels. Il n’est pas impossible que Valérie Kaboré soit réconduite. Tout est possible avec ce pays.

La Rédaction

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