Cinéma : L’ABCC outille une dizaine de jeunes comédiens
L’Association burkinabè des comédiens et comédiennes de cinéma (ABCC), a initié une formation sur le module : secret de l’acteur. Elle est ouverte du 25 mai au 2 juin 2022 à Ouagadougou, à une dizaine de comédiens amateurs qui veulent acquérir de nouveaux outils et techniques pour mieux construire leur carrière professionnelle.
30 mai 2022, c’est la cinquième journée de formation sur le module : secret de l’acteur. L’initiative est de l’Association burkinabè des comédiens et comédiennes de cinéma (ABCC) qui, depuis sa création en 1983 travaille à rendre plus dynamique le 7e art burkinabè. C’est pourquoi elle multiplie les activités pour outiller les amateurs et/ou renforcer les compétences des professionnels du cinéma d’où cette énième formation. « Nous avons volontairement ciblé, le module de secret de l’acteur pour faire croire qu’en réalité, quel que soit le type d’activité que les uns et les autres mènent, l’acteur en tant que membre, actif dans la production du cinéma doit posséder quand même un ensemble de clés », a d’emblée expliqué le secrétaire général de l’ABCC, Désiré Yaméogo.
A partir d’une observation sur le terrain, il dit avoir constaté un engouement dans le cinéma, mais très peu de professionnalisme. « Les gens interprètent des rôles, écrits plus ou moins par des scénaristes et tout cela entache souvent le développement de l’activité de l’acteur », a déploré M. Yaméogo. Partant du constat, l’ABCC a trouvé indispensable et nécessaire de proposer un cadre où les acteurs peuvent « avoir des aptitudes et cultiver des attitudes ».
Cette formation sur le module : secret de l’acteur, à la fois théorique et pratique, vise essentiellement à outiller les comédiens pour en faire des « vrais » acteurs. A entendre toujours le SG de l’ABCC, par ailleurs formateur, introduire la formation sur l’artiste et ses environnements sociaux, juridiques, etc. s’avérait aussi important. Dans cette première phase théorique, il s’est agi d’un partage d’informations sur le métier de cinéma. Ensuite, dans une phase pratique, il était question de revenir sur le jeu d’acteur à travers des exercices d’improvisation afin de dégager les émotions. « L’acteur dans toute la chaîne de fabrication de film, son travail c’est l’émotion… », a renchéri M. Yaméogo qui visiblement était en train de commenter avec sa co-formatrice Augusta Palenfo, un duo en impro.
Bintou Maximilienne Kanmadozo nous vient de la ville de Bobo-Dioulasso. Comédienne amateure, elle a appris le métier de cinéma sur le tas. Pour elle, cette formation est une opportunité à saisir pour s’outiller davantage. « J’ai joué dans quatre à cinq films et je suis venue de Bobo-Dioulasso pour prendre part à cette activité afin de mieux acquérir des connaissances pratiques professionnelles. Vu que je suis arrivée dans ce métier sans formation, pour aller plus loin dans ma carrière, il faut nécessairement se former », a-t-elle confié.
Assabou Sylvain a, quant à lui déjà joué dans une dizaine de films. Mais toute cette expérience ne l’a pas empêché de prendre part à la formation de l’ABCC. « En tant qu’acteur, il faut avoir des outils certes, il faut surtout avoir ses secrets pour pouvoir utiliser ces outils. Je suis très content de ce secret qu’ils sont en train de nous partager ici parce que ça me fait grandir », a-t-il apprécié.
Ram OUEDROAGO
Kulture Kibaré