45e Journée Internationale des Musées : Le Burkina mène la réflexion sur « le pouvoir des Musées »
Le 18 mai est une date mémorable pour les acteurs du musée. Depuis 1977, cette journée baptisée Journée Internationale des Musées (JIM), est une occasion pour le Conseil International des Musées en abrégé ICOM de commémorer l’évènement. C’est dans ce contexte que le comité national ICOM Burkina Faso, a organisé une table ronde autour du thème : « Le pouvoir des Musées », pour cette 45e célébration. Le responsable culture du ministère en charge de la culture, Valentin Kambiré représentant sa ministre de tutelle a procédé à l’ouverture officielle des travaux, ce 18 mai 2022 à Ouagadougou.
Les officiels au présidium procédant à l’ouverture des travaux de la table ronde
Le musée est le miroir d’une identité culturelle. C’est aussi la mémoire d’une société, puis qu’il est le lieu destiné à conserver, classer et exposer les œuvres d’art et autres objets culturels intrinsèques. Au Burkina Faso, un état des lieux sur les infrastructures muséales présente 36 musées dont 15 véritablement fonctionnels. 9 de ces établissements muséaux sont en fonctionnement irrégulier, 10 en projet et 2 ont été fermés.
Conscient de l’importance et surtout du rôle que joue le musée dans un pays, le Conseil International des Musées en abrégé ICOM, qui est l’organisation mère des professionnels du musée au niveau international, travaille à promouvoir les institutions muséales et ses acteurs. Cette association regroupe en son sein plus de 148 pays dans le monde dont une représentation au Burkina Faso.
Cérémonie d’installation du Conseil scientifique de l’ICOM BF
Dans le cadre de la célébration du 45e anniversaire de la Journée Internationale des Musées (JIM), l’ICOM BF entend perpétuer la tradition en menant des activités. Il a initié une table ronde sous le thème : « Le pouvoir des Musées » au Musée national du Burkina Faso (MNBF) pour sensibiliser davantage et rappeler sans cesse la place du musée dans un pays. « La méconnaissance de la culture de l’autre, l’intolérance religieuse, la pauvreté et le désespoir sont entre autres des facteurs explicatifs de la situation sécuritaire de notre pays. Dans un tel contexte, quel peut être l’apport des musées ? », a laissé entendre le secrétaire général de l’ICOM BF, Philippe Kaboré. Il estime que la présente commémoration dans ce contexte de crise au Burkina Faso pourrait trouver ses réponses sur cette interrogation. « Nous avons confiance au pouvoir que possèdent les musées en matière d’éducation, au patriotisme, à la citoyenneté. Nous croyons en leur capacité en matière de conscientisation et de développement durable appuyés sur les éléments et les valeurs endogènes », a-t-il renchéri.
Pour la directrice générale du MNBF, Rasmata Maïga, le thème choisi est une aubaine d’engager de véritables réflexions. Au regard de la qualité des participants et de leur expertise diversifiée, elle ne doute pas, avoue-t-elle, que le défi soit relevé afin de donner un nouvel essor à la participation des musées au développement socioéconomique et culturel de notre pays.
Le responsable culture du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valentin Kambiré a, au nom de sa ministre de tutelle, encouragé les participants à mener la réflexion encore plus profonde pour donner « plus de place et de poids à nos musées au Burkina Faso, car ils sont le pilier de ce que ce nous sommes ». Il a réitéré tous ses hommages à tous ces pionniers qui ont œuvré à la création de l’ICOM BF dont l’équipe actuelle est dirigée par Sabari Dao, présentement en Europe dans le cadre professionnel.
Les allocutions de la célébration de la JIM 2022 au Burkina Faso ont été ponctuées de l’installation du Comité scientifique de l’ICOM BF, une visite guidée des expositions après la table ronde, etc.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
