Audience des champions à Kosyam : Evitons le deux poids et deux mesures

Audience des champions à Kosyam : Evitons le deux poids et deux mesures

Le danseur chorégraphe burkinabè, Serge Aimé Coulibaly a été distingué à Bruxelles, prix d’honneur 2020 des Golden Afro Artistic Awards. Pour ceux qui ne le savent pas, il s’agit d’un prix qui récompense les artistes afro-descendants liés à la Belgique. Tout récemment, c’est le slameur burkinabè Ombr Blanch et sa compatriote, l’humoriste et auteure Roukiata Ouédraogo qui ont reçu à Paris, le Prix Mokanda 2022 dans leurs catégories respectives. L’international acteur, Issaka Sawadogo vient également de décrocher le prix de la meilleure interprétation masculine au Canada screen awards, au Canada. Nous nous réjouissons. C’est le Burkina Faso qui gagne.

Malheureusement, ces « bonnes » nouvelles et toutes les reconnaissances qui siéent sont annoncées dans la plus grande indifférence et tombent rapidement dans les oubliettes. Ces mérites qui font rayonner la culture burkinabè, ne retiennent guère l’attention des autorités du Burkina. C’est un constat.

A défaut d’accueillir ces « héros » et « héroïnes » et ces dignes ambassadeurs culturels à l’aéroport ou sur un tapis rouge, il aurait été judicieux qu’ils soient reçus au moins par les premiers responsables de leur département de tutelle ou mieux par le chef de l’Etat en personne.

Dans le sport, une fois qu’un trophée ou un prix est glané à l’extérieur, le champion est ensuite reçu par les autorités. Des Etalons footballeurs ou l’Athlète Hugues Fabrice Zango ou encore Iron Biby, ont été accueillis solennellement dans les corridors de Kosyam lorsqu’ils sont revenus au bercail avec des trophées.

D’aucuns nous rétorquerons que le football est un sport roi. Certes. Mais qu’en est-il de l’athlétisme notamment le triple saut ou encore le Log fit, ces disciplines peu promues au pays des Hommes intègres ? Et pourtant le triple sauteur et l’homme le plus fort du monde ont été invités en grande pompe à la présidence du Faso.

Mieux, ils ont reçu pour l’un, un chèque d’une valeur de dix millions de FCFA, puis un deuxième chèque de cinq millions de FCFA représentant la prime de médaille (le tout couronné par une villa F3), et pour l’autre, une villa d’une valeur de 30 millions FCFA, pour ne citer que ça.

Mais, pourquoi la même reconnaissance et le même traitement ne se manifestent-ils pas quand il s’agit d’un acteur culturel qui est honoré à l’international ? 

On ne pourra certes pas distribuer des millions ou des villas à tout acteur culturel qui revient au pays avec des trophées ou des prix. Cependant, leurs exploits doivent être reconnus, célébrés officiellement par les autorités au même titre que les sportifs champions. Il faut œuvrer à éviter de donner l’impression d’un traitement de deux poids et deux mesures.

La Rédaction

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COMMENTAIRES

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    Delfy 2 ans

    Triste réalité ! C’est vraiment dommage