Cinéma et audiovisuel : Partage d’expérience entre professionnels et étudiants de l’ISIS

L’Association des cadreurs de cinéma et de l’audiovisuel du Burkina (ACCAB), a vu le jour en janvier 2019. Elle regroupe tous les cadreurs sans distinction de sexe, de race et de religion. Les deux masters-class qu’elle a tenus les 7 et 8 février 2022 ont pour but de permettre à ses membres et aux étudiants de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son-Studio Ecole (ISIS/SE) de s’intéresser non seulement au documentaire  mais aussi de réussir leur transition de cadreur, de directeur photo en réalisateur documentaire.

Michel K. Zongo

Pour ce faire, le réalisateur et directeur artistique du festival KoudougouDoc, Michel K. Zongo, par ailleurs membre de l’académie des Oscars a été invité à partager sa riche expérience avec les plus jeunes. Lui qui, a à son actif de nombreux documentaires et films tels que « La sirène de Faso Fani en 2014 » et « Pas d’or pour Kalsaka en 2019 ». Il a expliqué aux participants que le cadrage et la réalisation vont de pair. « Il se trouve que cadrage et réalisation, c’est deux domaines très proches. Moi, j’ai décidé de franchir le pas. Ce que j’ai essayé de leur dire c’est qu’il n’y a pas de potion magique, il n’y a que de la passion de la volonté, donc d’être assidu au niveau de la technique », a soutenu Michel K. Zongo. Aussi, a-t-il poursuivi « Il n’y a pas une école nécessairement qui forme des réalisateurs et des cadreurs en même temps (…). C’est une question d’ambition professionnelle et plus de passion ».

Le président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (FNCA), Pazouknam Jean-Baptiste Ouédraogo, présent à ce master-class s’est réjoui de l’initiative de l’ACCAB qui selon lui, répond à un besoin au sein même de la FNCA. « La fédération à travers les associations vise un objectif, la formation de nos membres en leur donnant des outils pour bien faire leur métier et vivre de cela d’où la tenue de ce master-class qui est né du fonds Covid-19 attribué par le chef de l’Etat », a-t-il confié.

Les étudiants ont répondu présents à ce master-class

Batian Nignan, étudiant en première année de l’ISIS/SE a également apprécié ce cadre professionnel d’échange et surtout de partage d’expérience. Cela permettra, à l’entendre, de côtoyer davantage les devanciers et surtout de tirer des leçons bénéfiques. « J’ai appris qu’il ne faut pas seulement se contenter des cours qu’on apprend à l’école. J’ai pu me créer un réseau et j’ai appris beaucoup de choses sur la vie professionnelle pratique », a-t-il affirmé.

Cette présente activité de l’ACCAB n’est que le début d’une série de formations qui devrait aboutir sur une réalisation d’un film pour matérialiser les fruits de ces masters-class.

Bernadette BATIENON (Collaboratrice)