Programme transversal de formation/PAIC-GC : La session de Manga avec les 75 acteurs privés et publics

Le coordonnateur du PAIC-GC, Mambourou Soma (milieu) a ouvert officiellement les travaux

Après la première session à Ziniaré, le mois dernier, c’est au tour de Manga de recevoir les 75 acteurs privés et publics de la culture, dans le cadre du programme transversal de formation du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC). L’initiative est du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT).

Cette deuxième session s’appuie sur les acquis de la première afin d’outiller davantage les participants pour une meilleure connaissance des enjeux du développement des industries culturelles et créatives (ICC). « La première session était une session de prise en main, d’initiation et de compréhension des différents projets. Cette session doit nous permettre véritablement d’aller dans les thématiques focalisées sur l’entreprenariat culturel », a indiqué le coordonnateur du PAIC-GC, Mambourou Soma.

Les participants suivant attentivement l’exposé du jour

Dès l’ouverture des travaux, les objectifs ont été clairement définis. Il s’agira au cour des cinq jours de formation, de maîtriser le fonctionnement des métiers, des chaînes de valeurs et les modèles économiques des ICC. Les séances visent également à outiller les participants dans le domaine des politiques publiques de la culture et de leur plan d’action en matière de rentabilité économique. Il s’agira aussi selon toujours les objectifs déclinés de permettre aux acteurs de connaître les étapes et les techniques d’élaboration de projets structurants.  « Cette formation va permettre de mieux approfondir ce qui est déjà fait en première session à Ziniaré, à savoir que là-bas c’était des aspects théoriques pour pouvoir analyser les différentes politiques en matière de culture et du tourisme. Cette fois-ci, nous voulons aller dans le vif du sujet à savoir des aspects pratiques liés aux différentes chaînes de valeurs », a soutenu Aimé Ouédraogo, membre du consortium des trois cabinets qui pilotent le présent projet.

Prosper Kiendrebeogo, formateur

Les modules de la deuxième session s’appesantissent sur les chaînes de valeur des ICC au Burkina Faso ; les métiers des filières prioritaires du PAIC-GC;  les politiques publiques face aux modèles de rentabilité de l’économie créative, entre autres. Prospère Kiendrebeogo est l’un des formateurs. A l’entendre, sa séance va consister à faire un exposé sur une thématique donnée suivi des échanges. « Il y aura bien éventuellement des questions, des petits débats, des petits exercices pour amener les participants à mieux ancrer les connaissances qu’ils ont afin de pouvoir s’améliorer », a-t-il expliqué.

Madi Koussoubé est un agent public. Participant, ses attentes s’inscrivent dans la continuité de la formulation des projets. « Pour les agents publics, cela concerne la structuration de l’administration », a-t-il laissé entendre.

Claude Kira Guingané, participant

L’attente de Claude Kira Guingané, administrateur de l’Espace culturel Gambidi, aussi participant en tant qu’acteur privé à cette formation transversale, se résume en ces termes : « Ce qui nous amène dans cette formation, c’est des propositions de projet que nous portons déjà. Ce que j’attends véritablement, c’est que les outils développés nous aident à construire ces projets que nous avons portés depuis le début. Moins de théorie et plus de la pratique ». Il aurait souhaité qu’on regroupe les participants par centre d’intérêt et organiser des pitchs à l’intérieur de chaque groupe. Mieux, il proposerait qu’on prenne un projet en exemple et le décortique sur toutes ses dimensions, tant au niveau financier, qu’au niveau de son évaluation, ou encore au niveau de son impact, etc.

Il faut rappeler que cette formation transversale se déroule sur quatre sessions de formation.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré