Floby à Abidjan : Le temps du véritable réveil des stars locales

Floby à Abidjan : Le temps du véritable réveil des stars locales

Le concert de Floby, le samedi 27 novembre 2021, au palais de la culture d’Abidjan a connu un « franc succès » selon son équipe. Nous n’y étions pas. Et si l’on s’en tient aux images sur les réseaux sociaux, celui qui se fait appeler le « Papa des orphelins » ou encore le « King Zodanga » aurait fait « salle comble ». Et cela, tout naturellement est à l’honneur non seulement de l’artiste lui-même mais aussi de la culture burkinabè.

Espérerons que cet exploit sera réédité dans d’autres capitales de la sous-région, de l’Afrique entière et pourquoi pas l’Europe et l’Amérique ? Le rêve est permis. Rêvons toujours grand !

Un fait est indéniable, Floby est depuis plus d’une dizaine d’années, l’un des principaux ambassadeurs de la musique moderne burkinabè. Cet artiste, en plus des nombreuses collaborations dont il fait montre est jusqu’à preuve du contraire, le plus prisé sur l’échiquier national. Cependant, il n’a connu qu’un succès local.

Alors, son concert « réussi » du côté de la Lagune Ebrié sonne-t-il comme le véritable réveil de la star locale ? La Côte-d’Ivoire, comme on le sait est l’une des plaques tournantes du showbiz ouest-africain. C’est un fait. Mieux, la terre d’Alpha Blondy peut se révéler être la porte d’entrée non négligeable du marché international pour certaines vedettes burkinabè de la musique moderne. Pour preuve, les grands majors du monde tels que Sony Music Entertainment et Universal Music y ont installé des succursales ces dernières années. Dans un tel environnement, il est opportun voir indispensable pour les « monstres » de la musique burkinabè de défoncer la porte. Pour ce faire, Il faut un produit artistique compétitif et une sérieuse organisation à travers un staff managérial professionnel et très ambitieux.

Lorsqu’on observe le landernau musical burkinabè, on se rend compte que le « Baba » dispose des ressources artistiques nécessaires par rapport à d’autres crooners. Mais pourquoi est-il resté un « échec international» ?

Au risque de nous tromper, celui qui se fait appeler le « Prince national » est lui aussi, à ne s’y méprendre, un « succès local », et toujours un « échec international ».  Il a, à un certain moment cru, à l’instar de Floby et bien d’autres que les collaborations avec des artistes célèbres dans la sous-région (Djénéba Seck, King Mensah, Serge Beynaud, Lady Ponce, etc.) auraient pu lui permettre de percer le marché sous régional et international à travers un simple featuring.  Ce fut la même désillusion avec Smarty en featuring avec Soprano ou Tiken Jah Fakoly ; Imilo le Chanceux avec Chindima ; Floby avec Arafat, etc.

C’est un constat perceptible, Dez Altino dort sur ses lauriers et se contente de son relatif succès local auprès des seuls mélomanes burkinabè. Il a certes son public, mais ne peut-il pas faire mieux? Il doit nourrir de l’ambition, voir grand et envisager de s’attaquer à la scène internationale. Il faut sortir des sentiers battus, c’est-à-dire des concerts sans véritable impact sur sa carrière. Chanter les louanges des mécènes ne garantit aucun positionnement à une échelle internationale. Dez Altino en est-il conscient ? Floby a donc osé. Qu’il maintienne la dynamique avec d’autres pays! Son « franc succès » à Abidjan est un pas et serait même une interpellation pour ses collègues dont Dez Altino. Et cette expérience de la star locale devrait sonner comme le temps du véritable réveil de nos artistes locaux .

La Rédaction

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