Elections consulaires 2021 : Les 5 points en 5 ans du candidat Clovis Fidèle Ouédraogo
Entrepreneur culturel, Kongnagnandé Clovis Fidèle Ouédraogo cumule plus de 13 ans d’expérience dans le monde culturel burkinabè. Impresario, manager, producteur, éditeur phonogramme, etc. le bonhomme a gravit presque tous les échelons dans les différentes composantes du show-business. Aujourd’hui encore, il semble de plus en plus être une référence dans l’univers de la mode, en terme de communication. De toutes ces expériences, il a décidé de monter au créneau pour défendre les intérêts des entrepreneurs et acteurs culturels, ce qui justifie sa candidature pour les élections consulaires du 14 novembre 2021, catégorie Entreprises culturelles et créatives, région du Centre. Nous l’avons reçu le 11 novembre au siège de Kulture Kibaré pour découvrir sa vision du développement des industries culturelles et créatives s’il venait à être élu devant son principal challenger, Valérie Kaboré, élue sortante.
Kongnagnandé Clovis Fidèle Ouédraogo est le patron de la structure d’édition, de production et de management, Musik Univers. Malgré ses expériences cumulées, il est encore reparti, à l’entendre, s’outiller davantage en administration art et gestion culturelle, de sorte à disposer plus d’éléments tangibles pour mieux défendre les acteurs culturels en général et les entrepreneurs culturels en particulier.
La motivation sur sa candidature au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) se justifie par cinq (5) grands points. S’il venait à être un élu consulaire pour son mandat de cinq (5) ans, voici ce qu’il défendra.
La police d’assurance culturelle
Il fonde sa campagne sur la « Culture et développement » qu’il étaie en 5 points. D’abord, Clovis Ouédraogo veut travailler à mettre en place ce qu’il appelle la « police d’assurance culturelle ». Il s’agira dans cette intention de limiter, dit-il « la résilience des entrepreneurs culturels », pendant les intempéries, les deuils décrétés, les crises, etc. « La police d’assurance culturelle viendrait à les épauler, les consolider et les encourager à pouvoir investir davantage. Et lorsque tu investis, tu sais que tu as une police d’assurance qui supporte une partie de risque et l’investissement sera encore plus conséquent », a-t-il expliqué.
Les voyages au sommet
En deuxième point, le candidat a évoqué « les voyages au sommet ». Il entend dans cette démarche introduire l’entrepreneur culturel dans les voyages du président du Faso ou du ministre en charge de la culture. L’idée, c’est de permettre que l’entrepreneur culturel burkinabè puisse créer un pont d’échanges culturels avec les entrepreneurs d’ailleurs pendant les voyages de haut niveau afin de faciliter le positionnement des acteurs culturels burkinabè à l’international. C’est de créer dans son entendement un grand réseautage favorisant les opportunités d’affaire de l’entrepreneur culturel burkinabè dans un vaste marché.
Les cadres de concertations
Toujours dans cette vision de proposer un nouveau dynamisme dans le monde des industries culturelles et créatives, le candidat en lice estime qu’il est nécessaire de multiplier les cadres de concertations avec toutes les entités de la culture. « Parce que pour nous, c’est dans l’unité d’action que nous allons y arriver », a-t-il soutenu. Et d’insister que c’est en travaillant à converger les points de vue que, le représentant qu’il espère être à la CCI-BF, puisse mieux disposer d’une bonne substance des attentes de tous les entrepreneurs culturels sans discrimination aucune.
La plateforme digitale de téléchargement
Clovis Ouédraogo acte son quatrième point sur la création d’une plateforme digitale de téléchargement des produits et services de la culture burkinabè. « Vous êtes un média en ligne et vous êtes d’accord avec moi qu’aujourd’hui, la fracture numérique est plus que réelle, et à vous tout seul, vous n’y arriverez pas. Nous allons avec nos partenaires techniques et financiers converger vers la création d’une plateforme multimédia qui consomme des grands datas, qui donne également des boulevards pour vous entrepreneurs d’exister. C’est ainsi qu’on peut avoir des films, des musiques, des liens d’articles, des affiches des plasticiens, des dessins, etc. en téléchargement », a-t-il laissé entendre.
Augmenter les parts de l’investissement culturel
Le dernier point à défendre dans sa mandature concerne l’augmentation des parts de l’investissement culturel. Il est parti du constat que le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme à lui seul ne peut pas tout faire. Son maigre budget le témoigne bien. Alors dans la vision de Clovis Ouédraogo, c’est de changer la donne en seulement 5 ans de mandat en travaillant à ce que le ministère de la Culture crée d’abord des parts de marché pour les entreprises culturelles existant dans la culture et œuvrant pour la culture. « Vous savez que le BTP crée le marché de BTP pour les entrepreneurs de BTP. Il est alors normal que le ministère de la Culture crée également des sources de financement, des niches de marchés pour les entreprises culturelles. Cela leur permettra d’exister pour ne plus faire de la mendicité », foi de Clovis Ouédraogo.
Kongnagnandé Clovis Fidèle Ouédraogo a-t-il toutes les chances de briguer son premier mandant à la CCI-BF ? Son succès ou son échec dépendra alors des électeurs, le 14 novembre 2021.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré