Rencontres Internationales de Peinture de Ouagadougou : Une édition sous le signe de la survie et de la résilience
Les Rencontres Internationales de Peinture de Ouagadougou (RIPO), se tiendront du 5 au 14 novembre 2021 dans la capitale burkinabè sous le thème : « Pour la (sur)vie d’un art transnational ». La promotrice Suzanne Songa/Ouédraogo et ses collaborateurs ont organisé une conférence de presse dans la matinée du 23 octobre 2021 à Ouagadougou pour partager toutes les informations relatives à la 4e édition qui est placée sous le signe de la survie et de la résilience.
Les Rencontres Internationales de Peinture de Ouagadougou (RIPO) reprennent du poil de la bête. Il s’agit d’une biennale qui crée un cadre d’échange et de partage sur les arts plastiques tels la peinture, la photographie, le dessin, etc. L’initiative est de l’Association pour la Promotion des Arts Plastiques (APAP) pour célébrer non seulement les créations artistiques mais aussi de promouvoir l’artiste et ses œuvres. Après la première édition en 2006, les RIPO ont difficilement tenu la route pour les deux éditions qui ont suivies (2016 et 2019), faute de l’insécurité et de manque de financement, selon l’explication de la Présidente de l’APAP, Suzanne Songa/Ouédraogo, par ailleurs Directrice des RIPO. Mais, devrions-nous aller de report en report sans pouvoir résister à cet environnement économiquement morose où les ressources se font de plus en plus rares ? Certainement, non.
La quatrième édition vient alors donner le ton de la survie, de la résistance et de la résilience d’où le thème : « Pour la (sur)vie d’un art transnational ». A entendre le Directeur artistique des RIPO 2021, le Sénégalais, Aliou Ndiaye, lorsque Suzanne Songa/Ouédraogo et son équipe, l’ont sollicité, il a vite fait la proposition pour la survie d’un art transnational. Le visuel de la présente édition s’y est penché. Il exprime le contexte sanitaire qui est la préoccupation actuelle de l’humanité et donc des artistes. A travers les RIPO 2021, l’élan est de donner un nouveau souffle à la création artistique par une forte résilience. Cela y va de la survie de l’art, de l’avis du Sénégalais.
Alors, à cette 4e édition, il y aura du 5 au 14 novembre 2021, sur plusieurs sites à Ouagadougou, des expositions, une rue marchande, des podiums d’animation, des rencontres professionnelles, de l’excursion, des ateliers, des masters –class, du vernissage, etc. Ce sont 30 artistes de 16 pays différents dans le monde qui sont conviés à cette fête des acteurs des arts plastiques. Les participants viennent du Burkina Faso, du Ghana, de la France, du Portugal, de la Tunisie, de la Serbie, de la Suisse, du Sénégal, du Togo… Le site officiel des activités est le Centre Naanego. Des sites pour les « RIPO off » dont le Centre Kayiiri sont également retenus.
La présente édition des RIPO a fait un grand saut selon Aliou Ndiaye. A l’en croire, l’évènement qui se veut biennale a innové en quittant le cloisonnement dans l’espace francophone. « Bénin, Sénégal, Burkina, Côte-d’Ivoire… nous sommes tous francophones, mais essayons de regarder vers nos parents africains anglophones aussi. Ainsi, on a porté la focale sur le Ghana, le Burundi, l’Angola. La première innovation c’est vraiment de s’appuyer sur cette diversification et de répondre à la circulation de message qui va toucher ces cibles », a-t-il indiqué. En terme d’innovation toujours, a confié le régisseur général des RIPO, Prosper Tiendrébeogo, « il est prévu la réalisation d’un catalogue… numérique et physique si les moyens nous le permettent ». Il a aussi rappelé que c’est un jury international qui a travaillé sur la sélection des projets des RIPO 2021.
Les RIPO 2021 ont bénéficié du financement du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et de l’Union Européenne (UE) dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC). Cette édition ne manquera pas de rendre hommage à des illustres acteurs qui ont propulsé les RIPO. Il s’agit entre autres de Souleymane Palenfo, Nasséré Aboubacar, Conseimbo Lassina, Amobé Mevegué.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré