Troisième Étalon d’or de Yennenga pour le Burkina : Peut-être le miracle avec « Les trois lascars »
La 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 16 au 23 octobre 2021, dans la capitale burkinabè, sous le thème « Cinémas d’Afrique et de la diaspora, nouveaux talents, nouveaux défis ». Et en ce qui concerne la sélection officielle, 239 films seront sur les starting-blocks dont 17 fictions longs métrages à la conquête de l’Etalon de Yennenga (or, argent, bronze).
Dans ce sacre suprême du FESPACO, le Burkina Faso est représenté par le réalisateur et producteur, Boubacar Diallo avec son film « Les trois lascars ». Au niveau de la catégorie « Documentaire long métrage », l’on note la présence de « Garderie nocturne » de notre compatriote Moumouni Sanou sur un total de quinze films en compétition. Tandis que dans la section court métrage « Fiction et Documentaire », cinq films burkinabè (« Bablinga » de Fabien Dao ; « Jacob Salem Rock the Naaba » de Paraté Yaméogo ; « L’Inconnu » de Simplice Ganou ; « Nos voisins » de Delphine Kaboré et « Zalissa » de Carine Bado) sont en quête d’une consécration sur un total de vingt-neuf films en compétition. En « Animation », Claver Yameogo est le seul Burkinabè en lice avec son œuvre « Tapis vert » (l’homme qui arrêta le désert). Dans les « films des écoles africaines de cinéma », deux fictions de deux étudiantes d’ISIS-SE rivaliseront avec 23 autres. En « séries télé », quatre autres réalisateurs burkinabè étaleront leur savoir-faire sur un total de 17 séries TV en compétition. Grosso modo, pour ce qui est de la compétition officielle, cela donne respectivement en termes de quota de participation du Burkina Faso les résultats suivants : 1/17 ; 1/15 ; 5/29 ; 1/29 ; 2/25 et 4/17.
Certes, la quantité ne fait pas la qualité, mais force est de reconnaître que le pays des Hommes intègres est faiblement représenté dans la sélection officielle de ce 27e rendez-vous de la biennale du cinéma africain. S’il est vrai qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, nous devons en toute lucidité admettre que cela soulève de légitimes inquiétudes, notamment dans la plus prestigieuse catégorie, le grand prix du FESPACO qui est l’Etalon de Yennenga.
En effet, pour qui connaît le registre dans lequel évolue généralement le réalisateur Boubacar Diallo (Amour, Romance, Polar ou policier, Western, etc.), il y a fort à parier que son film « Les trois lascars », en quête donc de l’or, rien qu’à y voir le titre, ne sera peut-être pas différent de ses autres réalisations. Pourtant dans la plupart de ses œuvres, une certaine opinion indexe la caricature ou un jeu d’acteur approximatif (Série noire à Koulbi, Cœur de Lion, l’or des Younga, Mogo-puissant, Sam le Caïd, etc.).
Loin de nous toute volonté de jouer les oiseaux de mauvais augure ou les analystes bornés, il serait un très grand défi pour le Burkina Faso, à l’issue de cette 27e édition du FESPACO, de décrocher un troisième « Étalon d’or » après « Tilaï » d’Idrissa Ouédraogo en 1991 et « Buud Yam » de Gaston Kaboré en 1997.
L’espoir est bien permis, car la mobilisation des grands noms du cinéma africain à l’image d’Issaka Sawadogo ou de Mouna N’Diaye, peut faire changer la donne dans cette comédie de Boubacar Diallo. Croisons les doigts et restons optimistes. Le miracle peut se produire.
Jusqu’à preuve du contraire, notre pays dispose de chance minime pour l’Etalon d’or car le mal de son 7e art est connu, disons le net. Manque de financement, absence d’une industrie de cinéma, œuvres de qualité relative, films factorisés, etc. Et ce n’est sans doute pas fortuit qu’une nouvelle section dénommée « Burkina » ait vu, cette année, le jour. Dotée du grand prix du président du Faso (5 000 000 F CFA pour le meilleur film et 3 000 000 FCFA pour le meilleur espoir). Cette innovation constitue une première dans l’histoire du FESPACO, mais, il s’agit selon toute vraisemblance d’amortir la chute de nos ambassadeurs ou d’empêcher simplement le Burkina Faso de sortir bredouille de cette compétition officielle qu’il organise depuis plusieurs décennies.
Qu’à cela ne tienne, libre à chacun de faire son interprétation. Cependant, une chose est sûre, le Burkina Faso a plus que jamais besoin d’une renaissance de son 7e art. Le temps est par conséquent venu de sortir des sentiers battus, de se défaire des navets et passer résolument au cinéma d’auteur compétitif au plan continental et international.
La Rédaction
Bonjour kulture kibare je vous félicite pour votre bravoure pour l’évolution de la culture burkinabe depuis l’entrée de la kulture kibare tous nous artistes mouille le mayau pour faire sortir des bon œuvres