« Maya Dawa » ou les aventures de Gurunga : Des acteurs et techniciens audiovisuels formés

Anatole Koama

Depuis ces dernières années, le tissu social au Burkina Faso se fragilise et le vivre ensemble est presque menacé. Pour préserver davantage la paix et l’unité dans la diversité culturelle au pays des Hommes intègres, Anatole Koama, responsable de l’Association Grâce Théâtre du Burkina va se pencher sur la parenté à plaisanterie, comme valeur cardinale et source intarissable de cohésion sociale. « Le projet, c’est une série qui s’intitule Maya Dawa ou les aventures de Gurunga qui est basé sur la parenté à plaisanterie. Qui parle de parenté à plaisanterie, évoque quand même un grand sujet. Il est très important que cette pratique perdure dans le temps », a-t-il expliqué. C’est dans ce contexte qu’il a alors eu l’idée de souscrire son projet « Maya Dawa » ou les aventures de Gurunga lors de l’appel à projet du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC). Il a été retenu et financé à hauteur d’une vingtaine de millions de FCFA pour la pertinence et l’intérêt de la thématique pour les Burkinabè.

Makaïza Dao du FDCT (gauche) procédant à la remise d’attestation à une participante

« C’est un projet qu’on a estimé être important pour la culture burkinabè, parce qu’elle parle de la parenté à plaisanterie. C’est un thème assez important surtout en cette période difficile. Nous avons estimé qu’il pouvait apporter une plus-value pour notre culture », a confié la directrice d’analyse et de suivi évaluation du FDCT, Makaïza Dao, représentant son directeur général, Alphonse Tougouma. Elle espère par ailleurs que cette formation rehaussera le niveau des acteurs formés.

Selon Anatole Koama, il y a eu une première phase du projet qui a consisté à « l’écriture du scénario. Ensuite nous avons poursuivi avec la formation en technique audiovisuelle et en jeu d’acteur. Elle a débuté le 22 juillet et a pris fin ce 11 août 2021 ».

Ildevert Meda dit le Maestro

Au cours de la formation, la trentaine de participants a vu les capacités renforcer en jeu d’acteur et en jeu d’acteur face à la camera. « Nous avons procédé d’abord par les faire repérer, exercer, développer et déguiser leur propres ressources créatrices. Parce que c’est par les ressources créatrices qu’on devient interprète. Nous les avons guidés dans une série d’exercices qu’ils maîtrisent désormais. Ensuite, nous sommes passés à des exercices beaucoup plus techniques. Parce qu’il s’agit maintenant du cinéma. On les a aidés à découvrir et à bien comprendre le fonctionnement de la camera, de l’image, du son et de toute la technique autour de l’acteur », s’est exprimé l’un des principaux formateurs, Ildevert Meda dit le « Maestro ».

Mickaël Boly, participant, s’en réjouie et en témoigne. A l’en croire, il a acquis des nouvelles bases dans le jeu d’acteur surtout. « Pendant la formation, j’ai acquis des bases dans l’interprétation. Comment interpréter facilement son jeu d’acteur quand on dispose d’un scénario ? Et comment avoir cette aisance de pouvoir interpréter avec facilité les différents rôles qui nous sont donnés. Ce que j’ai également acquis de plus, c’est l’aspect technique comme le cadrage, le montage, etc. toute chose qui me permettra de mieux me positionner quand il y a les différentes prises », a-t-il soutenu.

Pour matérialiser cette clôture, les participants ont reçu chacun son attestation de participation.

Le projet « Maya Dawa » ou les aventures de Gurunga comme mentionné plus haut est un film comique basé sur la parenté à plaisanterie notamment entre les ethnies Gurunsi et Bissa. Cette formation des acteurs et des techniciens marque la deuxième étape des activités, après celle de la résidence d’écriture. Les prochaines étapes concernent le casting, les répétitions, le tournage, la post-production et la soirée dédicace.

Ram OUEDRAOGO