Mochaud : A la découverte d’un jeune talent engagé dans le slam
Mochaud est un jeune artiste slameur burkinabè. Il conjugue en ce moment étude et slam. Son ambition actuelle est d’arriver à s’imposer sur l’échiquier national artistique. En prélude de la sortie de son tout premier album, il nous a rendu visite, au siège de Kulture Kibaré, le 4 février 2021.
Yaya Ramdé dit Mochaud est un passionné de belles lettres. Bien qu’il soit ingénieur des travaux en électromécanique, a-t-il informé, il a assez de temps pour se consacrer au slam. Tout est allé vite, après son diplôme de baccalauréat. A sa première année universitaire en 2015, il s’y met en s’exprimant régulièrement sur des scènes tremplins. Son slam est une façon d’extérioriser son for intérieur mais aussi une lecture de la vie.
2020, nous étions dans une année électorale au Burkina Faso. C’était le temps des beaux discours politiques s’éloignant le plus souvent des réalités socioculturelles. Cette situation a inspiré le jeune slameur. C’est alors, qu’il sort « CP1 » qui signifie, champagne pour les uns.
Le squelette de la chanson dresse un discours politique égoïste face à une jeunesse agonisante. « CP1 » est une déclamation posée sur fond d’une symphonie caressante et berçante. Ce projet réalisé, juste avant les élections présidentielle et législatives 2020 au Burkina Faso, visait à mieux éclairer les consciences et amener chacun à assumer ses choix.
Mochaud a-t-il atteint son objectif ? En tout cas, le jeune homme aurait joué davantage sa partition pour l’éveil des consciences au pays des Hommes intègres, voire au-delà. « CP1 » est suivi d’un tout récent autre projet intitulé « La femme de mes rêves », une réplique à « L’homme qu’il me faut » de la jeune slameuse, Malika.
Mochaud envisage un album pour bientôt. Mais, en attendant, nous vous proposons le titre « CP1 » dans lequel il laisse percevoir déjà son côté engagé en tant que jeune talent du slam burkinabè.
Malick SAAGA